Turquie – UE Charles Michel en visite en Turquie

ATS

11.1.2020 - 16:41

Charles Michel a indiqué qu'il s'était entretenu avec M. Erdogan des façons pour l'«UE et la Turquie de travailler ensemble pour favoriser une désescalade au Proche-Orient et en Libye (archives).
Charles Michel a indiqué qu'il s'était entretenu avec M. Erdogan des façons pour l'«UE et la Turquie de travailler ensemble pour favoriser une désescalade au Proche-Orient et en Libye (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT

Le président du Conseil européen Charles Michel s'est rendu samedi en Turquie. Il a parlé avec Recep Tayyip Erdogan d'une réduction des tensions en Libye après l'annonce par Ankara de l'envoi de militaires dans ce pays ravagé par un conflit civil.

Sur Twitter, M. Michel a indiqué qu'il s'était entretenu avec M. Erdogan des façons pour l'«UE et la Turquie de travailler ensemble pour favoriser une désescalade au Proche-Orient et en Libye».

Plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée entre deux autorités: le Gouvernement d'union nationale libyen (GNA), reconnu par l'ONU et basé à Tripoli, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar.

M. Erdogan a annoncé la semaine dernière que son pays avait commencé à envoyer des militaires pour soutenir le GNA, faisant craindre une escalade de la violence en Libye.

Appel au cessez-le-feu

La Turquie et la Russie, qui jouent un rôle de plus en plus important en Libye, ont par ailleurs appelé mercredi les belligérants à déclarer un cessez-le-feu à partir de dimanche.

Après son déplacement à Istanbul, le président du Conseil européen devait se rendre en Egypte pour un entretien samedi soir avec le président Abdel Fattah al-Sissi, qui appuie de son côté le maréchal Haftar.

La visite de M. Michel en Turquie, sa première en tant que président du Conseil, intervient en outre dans un contexte de fortes tensions en Méditerranée orientale entre Ankara et des membres de l'UE, notamment Nicosie et Athènes, au sujet de gisements d'hydrocarbures découverts ces dernières années.

Accord controversé

La Turquie a signé fin novembre avec le GNA un accord controversé de délimitation maritime qui élargit son plateau continental et lui permet de revendiquer l'exploitation de certains gisements, au grand dam d'autres pays méditerranéens.

Les relations entre la Turquie et l'Union européenne se sont fortement tendues depuis 2016 en raison notamment de la dégradation de la situation des droits humains depuis une tentative de putsch ratée contre le président Erdogan, suivie d'une implacable répression.

Ankara est toujours officiellement candidat à l'adhésion à l'UE, mais le processus est au point mort.

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