Chef du Hamas tué Mahmoud Abbas condamne un «lâche assassinat» - craintes d'embrasement

ATS

31.7.2024 - 09:05

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné mercredi le «lâche assassinat» du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran. Il a appelé les Palestiniens à rester unis.

Palestinian President Mahmoud Abbas meets with U.S. Secretary of State Antony Blinken in Amman, Jordan, Tuesday Oct. 17, 2023. (AP Photo/Jacquelyn Martin, Pool)
Palestinian President Mahmoud Abbas meets with U.S. Secretary of State Antony Blinken in Amman, Jordan, Tuesday Oct. 17, 2023. (AP Photo/Jacquelyn Martin, Pool)
KEYSTONE

«Le président de l'État de Palestine, Mahmoud Abbas, a fermement condamné l'assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, qu'il considère comme un acte lâche et une grave escalade», a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza, et les Gardiens de la Révolution iraniens ont annoncé mercredi que le chef politique du Hamas avait été tué dans une frappe en Iran.

Le mouvement islamiste palestinien a accusé Israël d'avoir «assassiné» son chef de 62 ans et a affirmé dans un communiqué que ce dernier avait été tué dans une frappe «sioniste contre son quartier général à Téhéran, après sa participation à l'investiture du nouveau président» iranien Massoud Pezeshkian.

Les Houthis condamnent également

Un haut responsable des Houthis, qui contrôlent Sanaa et une bonne partie du nord du Yémen, a vu mercredi dans l'assassinat à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh «un crime terroriste odieux et une violation flagrante des lois».

C'est ce qu'a écrit sur X Mohammed Ali al-Houthi, membre du bureau politique d'Ansar Allah, le mouvement politique des rebelles.

Depuis novembre, les rebelles soutenus par l'Iran mènent des attaques contre des navires présentés comme liés à Israël au large du Yémen, en «soutien» aux Palestiniens dans la guerre dans la bande de Gaza, et ont aussi tiré des missiles contre des villes israéliennes, dont la plupart ayant été interceptés.

Le 19 juillet, une attaque de drone revendiquée par les rebelles avait fait un mort à Tel-Aviv, déjouant le système de défense israélien. Le lendemain, l'aviation israélienne avait mené un raid contre le port de Hodeida, contrôlé par les Houthis, dans l'ouest du Yémen, faisant neuf morts et d'importants dégâts dans des installations portuaires et des dépôts de carburant.

Ce port de la mer Rouge est le principal point d'entrée des importations destinées aux populations vivant dans les zones contrôlées par les Houthis et de l'aide humanitaire.

Russie: «Tout cela est très mauvais»

La Russie a dénoncé mercredi l'«assassinat politique inacceptable» du chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe à Téhéran. Elle redoute une escalade des tensions.

«Cela va aboutir à une escalade ultérieure des tensions», a déclaré un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, à l'agence de presse publique RIA Novosti. «Tout cela est très mauvais», a-t-il ajouté.

Pour sa part, Konstantin Kossatchev, vice-président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), a déclaré s'attendre désormais à une «brusque escalade de la haine mutuelle dans le Proche-Orient». «Le temps le plus difficile des confrontations commence pour la région», a-t-il écrit sur Telegram, en estimant qu'«Israël en sera responsable».