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Hong Kong Cinglant revers pour Pékin à Hong Kong

La chef de l'exécutif hongkongais a promis lundi d'«écouter humblement» les électeurs au lendemain de la victoire écrasante des pro-démocratie aux élections locales. L'ampleur du revers des candidats pro-Pékin sonne comme un camouflet pour les autorités chinoises.
Selon des médias hongkongais, sur les 452 sièges de conseillers de district à pourvoir, les candidats pro-démocratie en ont remporté 388, soit un gain exceptionnel de 263 sièges par rapport au précédent scrutin en 2015. Les candidats pro-Pékin ne conservent que 59 sièges. Les cinq derniers reviennent à des indépendants.
«C'est un profond rejet de l'administration [de Hong Kong, ndlr] et de la politique de Pékin envers Hong Kong», a déclaré à l'AFP Willy Lam, analyste de la politique de Hong Kong. Les autorités chinoises ont cependant assuré continuer à soutenir «résolument» Carrie Lam, la chef de l'exécutif de Hong Kong.
«Sang et larmes» des manifestants
Cette dernière a assuré dans un communiqué que «le gouvernement écoutera certainement humblement les opinions des citoyens et y réfléchira sérieusement».
Elle n'a livré aucune précision sur ce qu'elle entend faire, mais ses opposants l'ont aussitôt invitée à accéder à leurs cinq revendications, dont l'avènement du suffrage universel dans la mégapole de 7,5 millions d'habitants et une enquête sur ce qu'ils considèrent comme des violences policières.
«Les électeurs ont utilisé la manière la plus pacifique pour dire au gouvernement que nous n'accepterons pas que Hong Kong devienne un État policier et un régime autoritaire», a déclaré Wu Chi-wai, président du parti démocrate, le plus grand parti d'opposition. «Le gouvernement doit honnêtement faire face à l'opinion publique».
Le parti travailliste, qui appartient au bloc politique pro-démocratie, a attribué le résultat électoral à «la sueur, le sang et les larmes» des manifestants. Depuis une semaine, la mégapole qui était en proie à des actions de plus plus violentes connaît un répit dans les manifestations, les protestataires ne voulant pas hypothéquer la tenue du scrutin.
Les nouveaux élus à PolyU
Le siège de l'université polytechnique (PolyU), où sont retranchés des protestataires radicaux et théâtre le week-end précédent de la plus violente confrontation depuis juin avec les forces de l'ordre, se poursuivait lundi. Des dizaines de conseillers nouvellement élus s'y sont rendus pour demander à la police de laisser les protestataires sortir librement.
«Le peuple de Hong Kong a parlé», a déclaré à l'extérieur de la PolyU Paul Zimmerman, un conseiller pro-démocratie réélu dimanche. «Il est temps que le gouvernement réagisse. Ne décevez pas à nouveau Hong Kong».
Un forum Internet, prisé des manifestants pro-démocratie, a appelé à une marche dimanche pour faire pression sur le gouvernement.
La mobilisation a débuté en juin contre un projet de loi autorisant l'extradition vers la Chine continentale des ressortissants hongkongais. Le texte a été abandonné en septembre, mais depuis les revendications se sont élargies et les affrontements entre police et manifestants sont devenus de plus en plus violents.
Revers minimisé en Chine
Les médias d'Etat chinois ont minimisé le revers subi par le camp pro-Pékin, accusant les gouvernements occidentaux d'être à l'origine des manifestations contre le gouvernement.
Pour le quotidien China Daily, «il est difficile d'imaginer le nombre d'opinions que représente le résultat des élections» notamment, «quand les gens vivent dans l'ombre de la terreur des émeutiers». La participation a dépassé 71% des 4,13 millions d'électeurs inscrits, un record.
Le député pro-Pékin Junius Ho, particulièrement détesté des militants pro-démocratie a été battu. «Le monde est chamboulé», a-t-il écrit sur Facebook après sa défaite.
L'élection des conseillers de districts obéit au mode de scrutin qui, à Hong Kong, se rapproche le plus de la représentation directe. Elle n'a pas qu'une valeur symbolique.
Six sièges du conseil législatif («LegCo», le Parlement hongkongais), renouvelé l'an prochain, se joueront entre des candidats provenant des conseils de district, qui enverront aussi 117 membres au collège électoral de 1200 personnes, contrôlé par Pékin, chargé de désigner le chef de l'exécutif.
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