Désarmement Citoyens inquiets du nucléaire selon le CICR

ATS

22.10.2019 - 10:23

Le CICR présidé par Peter Maurer est favorable à l'interdiction des armes nucléaires et relève l'inquiétude grandissante des populations (archives).
Le CICR présidé par Peter Maurer est favorable à l'interdiction des armes nucléaires et relève l'inquiétude grandissante des populations (archives).
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Les populations sont inquiètes de la montée des tensions internationales autour des armes nucléaires, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Une vidéo que l'organisation a postée il y a une semaine a été vue par six millions de personnes.

La menace d'un recours à l'arme nucléaire «augmente», a estimé mardi à Genève le responsable de la campagne menée par le CICR pour l'interdiction de ces armements, Enrique Mestre. La vidéo relève l'impact probable en cas d'explosion nucléaire dans une ville actuellement.

«Des millions de personnes seraient affectées et personne ne pourrait apporter un secours significatif aux victimes et aux rescapés», dit le CICR. Aucun pays, ni aucun dispositif médical, ni aucune organisation ne peut offrir une réponse adaptée.

Selon un conseiller du CICR, la vidéo montre non seulement «l'inhumanité» des armes nucléaires, mais aussi «qu'il est possible» de les stopper «en les interdisant et les éliminant». Le Mouvement de la Croix-Rouge, dont fait partie l'organisation, soutient le traité d'interdiction conclu en 2017.

Les Etats nucléaires augmentent leur armement, élargissent le type d'armes et rendent leur utilisation plus facile, avait-il déploré en février en lançant une campagne mondiale. Outre les tensions liées à l'Iran, l'abandon par les Etats-Unis et la Russie du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF), en vigueur depuis 1988, a fait monter la menace.

Conseil fédéral et Parlement opposés

Après de longs mois d'analyse de la situation, la Suisse avait renoncé à adopter le traité d'interdiction de 2017, rejeté par l'ensemble des pays qui bénéficient de cette arme. Elle considérait notamment qu'il pourrait fragiliser le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et qu'il ne prenait pas en compte certains intérêts en terme de sécurité.

Le Conseil fédéral avait été largement critiqué pour cette décision, notamment par la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN), Prix Nobel de la Paix en 2017. A tel point que le Parlement lui a demandé il y près d'un an de ratifier sans délai l'accord, sans effet.

Plus de 120 Etats avaient adopté en juillet 2017 le texte d'interdiction des armées nucléaires, mais un peu plus de la moitié d'entre eux seulement l'ont ensuite signé. Pour le moment, seuls deux tiers des 50 ratifications requises pour l'entrée en vigueur ont été atteints.

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