ClimatDes jeunes portugais réclament «de vrais actes» aux Etats
ATS
4.5.2023 - 00:30
Les jeunes portugais, qui ont assigné devant CEDH 33 pays dont la Suisse, pour leur inaction supposée contre le réchauffement climatique, ont demandé mercredi «de vrais actes» et des politiques «plus ambitieuses». L'affaire doit être traitée le 27 septembre.
Keystone-SDA
04.05.2023, 00:30
04.05.2023, 07:27
ATS
Ce dossier «représente l'espoir. Cela signifie que tout le monde doit être entendu par les gouvernements [...] Les choses doivent vraiment changer». Il faut «de vrais actes politiques. C'est la chose la plus importante», a estimé André, 14 ans, lors d'une conférence de presse en ligne avec trois autres jeunes.
Au total, six Portugais âgés de 10 à 23 ans ont assigné devant la juridiction installée à Strasbourg leur pays, ainsi que 32 autres, pour leur supposée inaction climatique, une affaire qui «porte sur les émissions de gaz à effet de serre émanant de 33 Etats qui participeraient au réchauffement climatique», avait indiqué en 2020 la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
Les pays visés sont les 27 Etats membres de l'Union européenne auxquels s'ajoutent la Suisse, la Russie, la Turquie, l'Ukraine, la Norvège et le Royaume-Uni.
Aînées pour le climat
La CEDH, qui s'est déjà penchée une première fois à la fin mars sur la question du climat dans deux dossiers visant la France et la Suisse, va examiner cette nouvelle affaire le 27 septembre.
Si la cour, qui ne rendra pas sa décision avant plusieurs mois, tranchait en leur faveur, «cela nous donnerait de l'espoir», a renchéri Sofia, 17 ans, grande soeur d'André avec qui elle habite à Lisbonne.
«Le monde ne peut pas être changé aussi vite, mais les gens et les gouvernements, s'ils commencent à agir, peuvent le faire changer plus rapidement», a-t-elle insisté.
«Gagner signifierait énormément», a abondé dans le même sens Claudia, 23 ans, de Leiria (centre du Portugal). «Nous espérons qu'en attirant l'attention sur ce dossier, les gouvernements commenceront à faire ce qu'ils doivent faire [...] pour un avenir meilleur, c'est la raison principale pour laquelle nous faisons cela», a-t-elle ajouté.
Les six jeunes, qui ont déposé leur requête en septembre 2020, sont soutenus par l'ONG britannique Global Legal Action Network (GLAN). Selon elle, il s'agit du «plus grand procès» sur les questions liées au réchauffement climatique.