Pagaille monstre Colère britannique contre la France

ATS

22.7.2022 - 21:34

Un manque de personnel de la police française au port de Douvres (sud-est de l'Angleterre) aux origines disputées a entraîné vendredi des embouteillages monstres et la colère de Londres. Les Anglais ont jugé «inacceptable» ce début de vacances gâché pour de nombreux Britanniques.

Le port de Douvres, photographié le 19 décembre.
Le port de Douvres, photographié le 19 décembre.
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Keystone-SDA

Avec le début des vacances scolaires au Royaume-Uni, il s'agit d'une des périodes les plus chargées pour le port, d'où partent les ferries vers la France. Avant de traverser la Manche, les passagers doivent faire contrôler leur passeport par les autorités françaises.

Mais «l'insuffisance de personnel à la frontière française ruine le début des vacances», a accusé vendredi matin le port dans un communiqué, déplorant des files des voitures à l'arrêt et des passagers excédés.

Une situation «horrible»

«Dans un nouveau monde de contrôles post-Brexit et Covid, nous avons travaillé pour augmenter de 50% les cabines de contrôle à la frontière», indique le port de Douvres mais «le personnel (français) est insuffisant et loin de ce qui est nécessaire pour assurer un premier week-end d'été fluide».

Une situation «horrible», qui «aurait dû être entièrement évitable et est inacceptable», a pesté la ministre des Affaires étrangères Liz Truss dans un communiqué.

«Il faut que la France prenne des mesures pour augmenter la capacité à la frontière et limiter de nouvelles perturbations pour les touristes britanniques et éviter cette situation épouvantable à l'avenir», a ajouté la cheffe de la diplomatie britannique, actuellement en campagne pour succéder au Premier ministre Boris Johnson.

«Incident technique»

Côté français, le préfet de région Georges-François Leclerc a assuré que «l'augmentation du trafic ce week-end avait bien évidemment été anticipée et un dispositif adapté avait été préparé».

Mais «un incident technique imprévisible au tunnel sous la Manche a conduit la police aux frontières» française à «décaler d'une heure la pleine capacité opérationnelle souhaitée», poursuit le communiqué, sans plus de précisions. Le dispositif complet n'était opérationnel qu'à 9h45.