Nouvelle-Zélande Commission sur l'attentat de Christchurch

ATS

25.3.2019 - 05:16

Jacinda Ardern ne veut pas introduire la peine de mort pour l'auteur du carnage de Christchurch.
Jacinda Ardern ne veut pas introduire la peine de mort pour l'auteur du carnage de Christchurch.
Source: KEYSTONE/AP/NICK PERRY

La première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a ordonné lundi une enquête nationale officielle sur les attaques contre les mosquées de Christchurch. L'enquête devra établir si la police et le renseignement auraient pu empêcher le carnage.

Cette commission royale, soit l'enquête judiciaire aux pouvoirs les plus étendus de Nouvelle-Zélande, doit déterminer comment un seul tueur a pu abattre 50 fidèles et faire des dizaines de blessés, le 15 mars, une attaque qui a ébranlé le monde entier, a déclaré M. Ardern.

«Il est important que rien ne soit laissé au hasard pour déterminer comment cet acte de terrorisme s'est produit et comment nous aurions pu l'empêcher», a-t-elle ajouté. Les services de renseignements et de police se sont retrouvés au centre de critiques dans la foulée de l'attaque, certains leur reprochant de s'être trop focalisés sur les menaces islamistes.

Les victimes à Christchurch étaient toutes musulmanes, et le tueur est un suprémaciste blanc convaincu que les musulmans «envahissent» les pays occidentaux. «Une question à laquelle nous devons répondre, c'est de savoir, si, oui ou non, nous aurions dû en savoir plus», a déclaré Mme Ardern. «La Nouvelle-Zélande n'est pas un Etat de surveillance (...) mais il y a des questions qui attendent des réponses».

La première ministre a exclu le retour de la peine de mort pour le suspect, un extrémiste australien de 28 ans. L'Australien a été arrêté quelques minutes après les attaques et a été pour l'heure inculpé d'un chef de meurtre.

Dépouilles en Inde

Les dépouilles de deux personnes assassinées dans l'attaque le 15 mars contre deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, sont arrivées lundi en Inde, ont annoncé les autorités indiennes. Un troisième cadavre devait arriver plus tard dans la journée.

Deux autres Indiens assassinés seront enterrés en Nouvelle-Zélande, conformément au souhait de leurs familles, a précisé la représentation diplomatique indienne à Wellington.

Le rapatriement des cadavres a été retardé pour les besoins de l'enquête de police à propos des deux attaques de mosquées. Aucun autre pays que l'Inde n'a annoncé de date pour les premiers rapatriements de corps.

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