Conférence internationale du Travail Bilan positif pour la Suisse

La 109e session de la Conférence internationale du Travail (CIT), qui s'est terminée samedi, a adopté un appel mondial à l'action en vue d’une reprise économique centrée sur l’humain qui soit inclusive, durable et résiliente. En raison du mode virtuel de cette Conférence, une deuxième partie aura lieu en décembre 2021.

Les conclusions de la Conférence appellent les Etats membres à combler les lacunes de la protection sociale, à renforcer et financer de façon durable les systèmes de protection sociale, peut-on lire dans un communiqué du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) samedi.

La Suisse est satisfaite de la décision d'abroger ou de retirer 29 instruments internationaux du travail obsolètes. Cela permettra à l'OIT de disposer d'un corpus normatif réduit, efficace et actuel.

La Suisse s'engage pour un contrôle efficace des normes internationales du travail. Elle est intervenue dans de nombreux cas d'application insuffisante des conventions ratifiées par les États signataires, en particulier en ce qui concerne la liberté syndicale, l'abolition du travail forcé, l'inspection du travail et l'interdiction des pires formes du travail des enfants.

La Conférence s'est terminée avec le Sommet mondial du travail et la présence remarquée notamment du pape François et du président des Etats-Unis, Joe Biden. Jeudi, ce dernier a accusé les autocrates de s'en prendre aux droits des travailleurs.

«Ils font le pari que nous ne pouvons pas aider les travailleurs, mais ils ont tort», affirmé le président américain lors d'un discours en ligne pour le sommet sur le monde du travail. Au lendemain d'une réunion historique avec son homologue russe Vladimir Poutine à Genève, il a ajouté que les gouvernements qui ne sont pas autocrates «doivent prouver» qu'ils peuvent lutter contre les inégalités liées à la pandémie.

«Particulièrement importante»

Le président de la Confédération, Guy Parmelin, a ouvert officiellement la 109ème session virtuelle en précisant que cette Conférence était «particulièrement importante à un moment où nos marchés du travail sont encore sous le choc et que nous devons continuer à soutenir nos économies, nos emplois et notre population».

Guy Parmelin a appelé les délégués à «travailler sans relâche» pour mettre en œuvre la Déclaration du centenaire de l'OIT. C'est ce que les délégués ont fait en adoptant un appel mondial à l'action en vue d'une reprise centrée sur l'humain qui soit inclusive, durable et résiliente pour sortir de la crise du Covid-19.

Enfin, et en raison du mode virtuel de cette Conférence, une deuxième partie aura lieu en décembre 2021 pour se focaliser sur les problématiques des inégalités et des compétences tout au long de la vie.