Italie Conte consulte pour former un gouvernement

ATS

30.8.2019 - 17:38

M. Conte, désigné jeudi par le président italien Sergio Mattarella pour essayer de former un gouvernement M5S-PD, a consulté pendant deux jours les différentes forces politiques en terminant vendredi par le PD et le M5S avec lesquels il doit construire une nouvelle équipe gouvernementale.
M. Conte, désigné jeudi par le président italien Sergio Mattarella pour essayer de former un gouvernement M5S-PD, a consulté pendant deux jours les différentes forces politiques en terminant vendredi par le PD et le M5S avec lesquels il doit construire une nouvelle équipe gouvernementale.
Source: Keystone/EPA CHIGI PALACE PRESS OFFICE/FILIPPO ATTILI / CHIGI PA

Le chef du Mouvement 5 Etoiles (antisystème) Luigi Di Maio a conditionné vendredi la naissance d'un gouvernement en Italie à la réalisation du programme du M5S, sous peine de rompre l'accord conclu avec le Parti démocrate (centre gauche). Et de retourner aux urnes.

«Nos points de programme sont clairs, s'ils n'entrent pas dans le programme de gouvernement, nous ne pourrons pas démarrer. Et mieux vaudra alors retourner aux urnes, le plus tôt possible», a déclaré vendredi M. Di Maio. «Soit nous sommes d'accord pour le réaliser, soit on ne peut pas aller plus loin», a encore menacé, après avoir rencontré le chef du gouvernement désigné Giuseppe Conte.

M. Di Maio a notamment rejeté une modification des «décrets sécurité», promulgués par le ministre de l'Intérieur sortant et son ex-allié le chef des souverainistes Matteo Salvini.

Les Cinq Etoiles ont en outre décidé de soumettre l'accord de coalition au vote de leurs militants sur sa plateforme participative «Rousseau». Cette consultation en ligne des 100'000 inscrits devrait se dérouler dans les prochains jours, en tout cas avant le vote de confiance au gouvernement du parlement, selon les médias.

«Principales nouveautés»

«Le problème de l'immigration est sérieux, concret et il doit être affronté avec compétence dans le respect des sensibilités exprimées par l'opinion publique», a-t-il dit, conscient qu'une bonne partie du M5S approuve le durcissement sécuritaire promu par Salvini, pendant les 14 mois d'alliance M5S-Ligue.

Un haut dirigeant du PD Graziano Delrio a qualifié d'«inacceptables les ultimatums de Di Maio à Conte». Il a rappelé que les sociaux-démocrates «se sont engagés à soutenir loyalement les efforts de M. Conte» pour constituer un gouvernement.

Auparavant, le patron du PD, Nicola Zingaretti, avait énuméré à M. Conte les «principales nouveautés» d'un programme commun M5S-PD: une baisse des impôts pour les moyens et bas et salaires «afin de stimuler la consommation», un plan pour l'emploi, promouvoir l'économie numérique et la possibilité de «rendre gratuite la formation des enfants des familles modestes depuis la crèche jusqu'à l'université».

Réponse mardi ou mercredi

M. Conte, désigné jeudi par le président Sergio Mattarella pour essayer de former un gouvernement M5S-PD, a consulté pendant deux jours les différentes forces politiques en terminant vendredi par le PD et le M5S avec lesquels il doit construire une nouvelle équipe gouvernementale. Il devrait présenter d'ici mardi ou mercredi prochain la composition du gouvernement au président Sergio Mattarella avant de prêter serment.

Outre la répartition des portefeuilles ministériels, plusieurs inconnues demeurent dont l'attribution du poste de vice-premier ministre, que Di Maio voudrait conserver. Selon les politologues, très affaibli, «il se bat pour sa survie». Les postes stratégiques de l'Economie et de l'Intérieur sont aussi au coeur des discussions.

Les Cinq Etoiles vont en outre soumettre l'accord de coalition au vote de leurs militants sur sa plateforme participative «Rousseau». Cette consultation en ligne des 100'000 inscrits se déroulera dans les prochains jours, selon les médias.

Le souverainiste Matteo Salvini avait décliné l'invitation de M. Conte et envoyé de simples représentants. Pour les mois à venir, son plan de bataille est clair: partir en campagne pour faire tomber le gouvernement et obtenir des élections. «Dans quelques mois, une année ou deux d'opposition, nous reviendrons», a-t-il promis, en annonçant des mobilisations tous azimuts dont une «journée de la fierté italienne», le 19 octobre à Rome.

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