Coronavirus Covid-19: Flambée aux Etats-Unis, Moscou vaccine

dg

5.12.2020 - 18:59

La ville de Moscou a commencé samedi à vacciner les soignants et enseignants à risque de contracter le Covid-19.
La ville de Moscou a commencé samedi à vacciner les soignants et enseignants à risque de contracter le Covid-19.
Source :  Alexander Zemlianichenko Jr

La ville de Moscou a commencé samedi à vacciner les soignants et enseignants à risque de contracter le Covid-19. Celui-ci connaît une nouvelle flambée aux Etats-Unis, plus d'une semaine après les retrouvailles pour les fêtes de Thanksgiving.

Alors que d'autres pays comme le Royaume-Uni s'apprêtent à lancer des campagnes de vaccination, le Spoutnik V a été inoculé samedi aux travailleurs sociaux, aux personnels médicaux et aux enseignants dans septante centres de vaccin ouverts dans la capitale russe.

Ce vaccin russe est pourtant encore dans la troisième et dernière phase d'essais cliniques auprès de 40'000 volontaires.

Mais trouver le premier le Graal qui sauvera l'humanité d'une pandémie qui a déjà fait 1,5 million de morts dans le monde est devenu une compétition planétaire: 51 candidats vaccins sont actuellement testés sur des humains, treize étant en dernière phase d'essais, selon l'OMS.

Record de contaminations aux USA

Alors que plusieurs sont en voie d'homologation, l'épidémie progresse encore. Les Etats-Unis ont enregistré vendredi, pour le deuxième jour consécutif, un record de contaminations en 24 heures avec 225'201 nouveaux cas, et 2500 morts.

Les Etats-Unis sont confrontés à un rebond spectaculaire de l'épidémie depuis plusieurs semaines. Les autorités sanitaires s'attendaient à cette nouvelle flambée après que de nombreux Américains ont voyagé à l'occasion de la fête de Thanksgiving la semaine dernière malgré les appels à rester chez soi.

Le Canada voisin a franchi vendredi le seuil des 400'000 cas, à peine plus de deux semaines après avoir atteint les 300'000, marquant une brusque accélération de la pandémie.

Cette dernière a contaminé plus de 65,8 millions de personnes et 12'177 nouveaux morts ont été recensés vendredi. Depuis le 24 novembre, plus de 10'000 nouveaux morts sont enregistrés chaque jour sur la planète, un niveau jamais atteint auparavant. L'épidémie progresse notamment en Italie, et l'Amérique latine et les Caraïbes ont enregistré une hausse de 18% des cas en une semaine.

Cérémonie d'investiture en ligne

Face au danger, le président américain élu Joe Biden s'attend à une cérémonie d'investiture en janvier largement en ligne pour suivre les «recommandations des experts». «Il est donc hautement improbable que l'on ait un million de gens sur le Mall», la grande avenue du centre de Washington, a averti le démocrate de 77 ans.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a en effet appelé à ne pas baisser la garde dans l'optimisme que suscite l'arrivée attendue des vaccins.

«La vaccination ajoutera un outil majeur et puissant à la trousse d'outils dont nous disposons. Mais à elle seule, elle ne fera pas le travail», a prévenu Mike Ryan, expert de l'OMS, en demandant «aux gens de continuer à faire des efforts».

Injections imminentes au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, les autorités sanitaires jugent «probable» une régression importante de la pandémie, «d'ici au printemps» grâce à la vaccination. Mais elles se préparent d'abord à une recrudescence après Noël.

Détenteur du pire bilan en Europe (plus de 60'000 morts), le Royaume-Uni a été cette semaine le premier pays occidental à approuver l'utilisation massive d'un vaccin, en l'occurence celui de Pfizer et BioNTech. Les premières doses doivent être injectées la semaine prochaine.

La Belgique, la France et l'Espagne prévoient des campagnes de vaccinations en janvier, en se concentrant d'abord sur les plus vulnérables.

Chambres froides d'abattoirs

Avec l'arrivée imminente de ces vaccins, devant parfois être stockés à des températures glaciales, des entreprises américaines préparent le terrain: le géant de la logistique UPS a développé des congélateurs portables permettant une conservation entre -20 et -80°C.

Le constructeur automobile Ford a commandé ses propres congélateurs pour vacciner ses salariés, et le géant américain de viande Smithfield est prêt à mettre à disposition les chambres froides de ses abattoirs.

Reste à convaincre une population parfois méfiante face à l'inoculation de vaccins conçus en un temps record.

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