Oubliés des gouvernementsLes enfants risquent une «catastrophe générationnelle»
ATS
3.6.2021 - 06:44
La pandémie de Covid-19 a gravement affecté les droits des enfants dans le monde, a souligné jeudi dans une étude annuelle l'ONG KidsRights. Les jeunes risquent une «catastrophe générationnelle» si les gouvernements n'agissent pas.
Keystone-SDA
03.06.2021, 06:44
03.06.2021, 07:17
ATS
Des millions d'enfants n'ont pas eu accès à l'éducation en raison des restrictions sanitaires, alors que cela entraîne sur le long terme des conséquences sur leur santé physique et mentale, met en garde l'organisation de défense des droits de l'enfant, dont le siège est à Amsterdam.
L'Islande, la Suisse et la Finlande sont en tête du «KidsRights Index 2021», qui classe 182 pays en fonction de leur respect de la convention internationale des droits de l'enfant. Le Tchad, l'Afghanistan et la Sierra Leone se placent en dernière position.
Les effets de la pandémie ont «malheureusement été au-delà des prédictions que nous avons émises à ses débuts, il y a un an», a déploré Marc Dulleart, le fondateur et président de l'ONG. «En dehors des patients du coronavirus, les enfants ont été les plus durement frappés, pas directement par le virus, mais parce qu'ils ont été négligés par les gouvernements dans le monde».
«Relance éducative»
«La relance éducative est la clé pour éviter une catastrophe générationnelle», a souligné M. Dulleart. Selon l'ONG, plus de 168 millions d'enfants n'ont pas pu se rendre à l'école, tandis qu'un enfant sur trois dans le monde n'a pas accès à l'école à distance lorsque les classes ferment.
142 millions d'enfants supplémentaires se sont retrouvés en situation de privation matérielle lorsque l'économie mondiale a été frappée par la pandémie et 370 millions d'enfants n'ont plus eu de restauration scolaire.
En outre, 80 millions d'enfants mineurs pourraient ne pas avoir leurs vaccinations de routine pour d'autres maladies en raison de la pression sur les soins de santé, estiment les auteurs du rapport. Ils s'inquiètent également de la «recrudescence inouïe» pendant les confinements des violences domestiques, dont les enfants sont souvent victimes.