Crash au BrésilL'enquête tente de déterminer les causes du drame
ATS, beko
10.8.2024 - 09:45
Les autorités brésiliennes s'efforcent samedi de récupérer les corps des 62 victimes du crash spectaculaire d'un avion près de Sao Paulo, dans le sud-est du pays, tout en réalisant les expertises pour déterminer les causes du drame.
Keystone-SDA, ATS, beko
10.08.2024, 09:45
10.08.2024, 17:20
ATS
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Les autorités brésiliennes s'efforcent samedi de récupérer les corps des 62 victimes du crash spectaculaire d'un avion près de Sao Paulo.
Il y a 62 victimes jusqu'à présent.
La pluie qui tombe sans discontinuer depuis vendredi soir complique les opérations.
La boîte noire a été retrouvée et doit encore être analysée.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a décrété trois jours de deuil national après le «tragique accident».
Selon les pompiers, 16 corps ont déjà été extraits des débris de l'avion, qui s'est écrasé vendredi à Vinhedo, ville de 76'000 habitants située à quelque 80 kilomètres au nord-ouest de Sao Paulo, capitale économique du Brésil.
L'avion, du constructeur franco-italien ATR, transportait 58 passagers et quatre membres d'équipage, selon la compagnie aérienne Voepass, qui a de nouveau porté samedi à 62 le bilan des victimes, toutes de nationalité brésilienne.
Quelque 200 personnes travaillaient samedi sur le terrain pour récupérer les corps, transférés ensuite dans une morgue de Sao Paulo. Des patrouilles de police, des ambulances, des camions de pompiers entraient et sortaient de la zone résidentielle arborée, nommée Residencial Recanto Florido, où l'avion s'est écrasé.
Opération compliquée par la pluie
La pluie qui tombe sans discontinuer depuis vendredi soir complique les opérations, qui pourraient durer «plusieurs jours», a dit à l'AFP le capitaine Maycon Cristo, porte-parole des pompiers sur place.
Une enquête a été ouverte par le Centre d'investigation et de prévention des accidents aéronautiques du Brésil (Cenipa) pour déterminer les causes de cette impressionnante chute en piqué sur une zone résidentielle.
L'appareil reliait Cascavel, dans l'Etat du Parana (sud), à l'aéroport international de Guarulhos, à Sao Paulo. Après une chute brutale, il s'est brisé au sol à 13h25 (18h25 en Suisse).
Selon le site de suivi des vols Flight Radar 24, l'avion a volé durant près d'une heure à 17'000 pieds (5180 mètres). A 13h21 (18h21 en Suisse) il a commencé à perdre de l'altitude et dans la minute suivante il a brutalement chuté jusqu'à 4100 pieds (1250 mètres). Selon l'Armée de l'air brésilienne (FAB), «la perte de contact avec le radar a eu lieu à 13h22».
«Maintenance de routine»
Le routier Martins Barbosa, 49 ans, travaillait quand il a appris l'accident d'avion, survenu à 150 mètres de chez lui. «J'ai pensé qu'il avait pu tomber sur ma maison, avec mon fils à l'intérieur», a-t-il dit vendredi soir à l'AFP, confiant son «désespoir» sur le coup, avant d'être rassuré.
L'avion est de modèle ATR 72-500. Le constructeur, filiale d'Airbus et de l'italien Leonardo, a affirmé dans un communiqué que «les spécialistes ATR sont pleinement engagés pour soutenir l'enquête en cours». La boîte noire a été retrouvée et devra être analysée.
Selon l'Agence nationale de l'aviation civile, l'appareil respectait toutes les normes en vigueur. Il avait fait l'objet d'opérations de «maintenance de routine la nuit précédente» et quitté Ribeirao Preto (ville de l'Etat de Sao Paulo où se situe le siège de Voepass) «sans aucun problème technique», a indiqué en conférence de presse le directeur des opérations de la compagnie, Marcel Moura.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a décrété trois jours de deuil national après le «tragique accident».
D'après des données de la Cenipa, sans compter celui de vendredi, depuis le début de l'année le Brésil a enregistré 108 accidents d'avion qui ont fait 49 morts. Ces dix dernières années, 746 personnes ont péri dans 1665 accidents dans ce pays aux dimensions gigantesques.
En 2007, un Airbus A320 de la compagnie brésilienne TAM avait raté son atterrissage sur l'aéroport de Congonhas de Sao Paulo et s'était écrasé contre un bâtiment de fret, tuant les 187 personnes à bord et 12 personnes au sol. Deux ans plus tard, un Airbus A330-230 d'Air France, assurant la liaison entre Rio de Janeiro et Paris, a disparu au-dessus de l'Atlantique dans une zone de turbulences avec 228 personnes à bord.