Syrie Damas prêt à un cessez-le-feu à Idleb

ATS

1.8.2019 - 20:57

La région d'Idleb, dominée par les djihadistes, est pilonnée depuis fin avril par le régime de Damas et son allié russe (archives).
La région d'Idleb, dominée par les djihadistes, est pilonnée depuis fin avril par le régime de Damas et son allié russe (archives).
Source: KEYSTONE/AP Syrian Civil Defense White Helmets

La Syrie a donné son accord «conditionnel» à un cessez-le-feu dans la région d'Idleb (nord-ouest), a rapporté l'agence officielle Sana, citant une source militaire. Cette province est dominée par les djihadistes et pilonnée depuis fin avril par le régime.

Selon cette source, la Syrie «accepte un cessez-le-feu à partir de jeudi soir à Idleb à condition que l'accord de désescalade (conclu en septembre 2018 entre la Russie et la Turquie) soit appliqué». Cette annonce a été immédiatement saluée par Moscou.

«Bien sûr, nous saluons la décision du gouvernement syrien d'établir un cessez-le-feu», a déclaré, de la capitale kazakhe Nur-Sultan, Alexandre Lavrentiev, l'envoyé spécial de la Russie sur la Syrie, cité par des agences de presse russes. M. Lavrentiev a toutefois émis des doutes sur le respect de la trêve par les djihadistes, ajoutant que leur nombre à Idleb était «du jamais-vu».

Province pilonnée sans répit

«Et il est peu probable qu'ils arrêtent les provocations contre les forces gouvernementales. Mais si cela arrive, nous regarderons quelle sera évolution de la situation», a-t-il déclaré, selon les agences russes.

Pilonnée sans répit depuis trois mois par le pouvoir syrien soutenu par l'aviation russe, la province d'Idleb est dominée par les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda). En septembre 2018, Ankara et Moscou s'étaient mis d'accord pour créer une «zone démilitarisée» à Idleb, qui devait servir de tampon entre territoires insurgés et ceux tenus par le régime.

Si l'accord a jusque-là permis d'éviter une offensive d'envergure du régime, il n'est que partiellement respecté, les djihadistes ayant refusé de se retirer. Plus de 400'000 personnes ont été déplacées en trois mois de bombardements du régime syrien et de ses alliés contre cette province qui accueille quelque trois millions d'habitants.

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