France Départ du ministre français de l'intérieur

ATS

3.10.2018 - 01:07

Gérard Collomb, à gauche sur le cliché, était un soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, dans sa conquête du pouvoir (archives).
Gérard Collomb, à gauche sur le cliché, était un soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, dans sa conquête du pouvoir (archives).
Source: KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA

Le président français Emmanuel Macron a accepté la démission de Gérard Collomb de son poste de ministre de l'intérieur, a annoncé l'Elysée mercredi. Il a demandé au premier ministre Edouard Philippe d'assurer l'intérim en attendant la nomination de son successeur.

Le conseil des ministres de mercredi se déroulera "avec le gouvernement ainsi constitué", a ajouté la présidence. Gérard Collomb, numéro du gouvernement français, avait remis sa démission pour la deuxième fois en 48 heures mardi afin de "revenir à Lyon" pour reprendre la mairie de la capitale des Gaules en 2020.

Cueilli en pleine séance des questions au gouvernement à l'assemblée nationale par cette annonce dans un entretien publié sur le site internet du Figaro, Edouard Philippe avait répondu qu'il proposerait au chef de l'Etat "les décisions qui s'imposent".

L'entourage d'Emmanuel Macron avait déclaré que le président conservait "toute son amitié à l'égard de Gérard Collomb". "Il trouve regrettable que Gérard Collomb se soit mis dans la situation le conduisant à devoir démissionner", avait-on ajouté.

"Une gêne"

Dans l'interview, Gérard Collomb dit vouloir continuer d'aider Emmanuel Macron. "Au poste que j'occupe, je peux être demain une gêne pour lui et le premier ministre. Et ce n'est pas ce que je souhaite", déclare celui qui fut maire de Lyon de 2001 à 2017.

"Compte tenu des rumeurs et des pressions qu'il peut y avoir, je ne veux pas que le fait que je sois candidat quelque part demain puisse troubler la marche du ministère de l'intérieur", poursuit-il. "Il faut une clarté vis-à-vis de nos concitoyens et une clarté vis-à-vis des Lyonnais."

Gérard Collomb s'est déjà accordé avec l'actuel maire de Lyon, Georges Képénékian, pour reprendre son écharpe: "Nous avons convenu depuis longtemps que je reviendrai à la tête de la mairie pour préparer les échéances futures". M. Képénékian a remis mardi soir sa démission au préfet du Rhône. Des élections internes au conseil municipal devraient avoir lieu d'ici à une quinzaine de jours pour procéder officiellement à l'élection du nouveau maire.

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