UkraineDes «défaillances» dans le contrôle de l'aide américaine à Kiev
ATS
12.1.2024 - 06:45
Le ministère américain de la défense n'a pas entièrement respecté les exigences en matière de contrôle pour un milliard de dollars d'aide militaire à l'Ukraine, selon un organe indépendant. Mais il n'existe aucune preuve de détournement, affirme le Pentagone.
12.01.2024, 06:45
12.01.2024, 07:04
ATS
«Au 2 juin 2023, les inventaires de numéros de série pour plus de 1,005 milliard de dollars (59%) du total de 1,699 milliard de dollars de matériel de défense couvert par l'EEUM étaient défaillants», a déclaré jeudi le bureau de l'inspecteur général du Pentagone, dans un communiqué.
La désignation EEUM fait référence à du matériel faisant l'objet, en raison de son caractère sensible, d'une surveillance renforcée quant à son utilisation.
Cette défaillance peut s'expliquer par des facteurs tels que le «nombre limité du personnel américain dans les centres logistiques de pays partenaires et en Ukraine» et les restrictions imposées aux mouvements du personnel de surveillance, précise le texte.
Les équipements concernés comprennent les missiles antichars Javelin, les missiles antiaériens Stinger et les drones de combat Switchblade.
Pas de nouvelle aide
«Il n'existe aucune preuve crédible d'un détournement illicite des armes conventionnelles avancées fournies par les Etats-Unis à l'Ukraine», a assuré le porte-parole du Pentagone Pat Ryder.
Fer de lance du soutien à Kiev après l'invasion russe de février 2022, avec des dizaines de milliards de dollars d'aide, Washington a largement contribué à la résistance des forces ukrainiennes. Mais les Etats-Unis ne disposent «pas des fonds nécessaires pour reconstituer ces stocks», a prévenu le porte-parole.
Les républicains ont refusé les nouvelles dépenses budgétaires pour l'Ukraine, réclamées par le président américain Joe Biden, exigeant en échange des mesures plus sévères en matière d'immigration.
Mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait fustigé les hésitations des Occidentaux sur les aides à son pays, estimant qu'elles encourageaient le président russe Vladimir Poutine.