Désarmement Dialogue nucléaire américano-russe à Genève

ATS

15.1.2019 - 15:51

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo (au centre) a lancé un ultimatum la Russie sous peine d'un retrait de son pays du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (archives).
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo (au centre) a lancé un ultimatum la Russie sous peine d'un retrait de son pays du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (archives).
Source: KEYSTONE/AP AFP POOL/ANDREW CABALLERO-REYNOLDS

Les Etats-Unis et la Russie veulent éviter la rupture du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire. Après des tensions en raison d'un ultimatum américain, les deux pays ont discuté mardi à Genève. Une réunion "décevante", selon Washington.

"Il est clair que la Russie continue à violer le traité de manière substantielle", a affirmé la sous-secrétaire américaine pour le contrôle des armes et la sécurité internationale Andrea Thompson au terme de la rencontre.

"La délégation russe emmenée par le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov "n'est pas venue résolue à expliquer comment elle prévoit de revenir à une conformité entière et vérifiable", a-t-elle ajouté.

"La Russie doit détruire son système de missile" irrégulier, selon elle. Début décembre, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avait lancé un ultimatum de 60 jours à la Russie pour honorer ses obligations sous peine d'un retrait de son pays de cet accord entré en vigueur en 1988.

Missiles menaçant l'Europe

L'OTAN et les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir violé le traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire en ayant déployé des missiles terrestres ciblant potentiellement l'Europe occidentale.

Selon le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg, ces missiles peuvent frapper des villes en quelques minutes après avoir été tirés de l'intérieur du territoire russe et peuvent porter des charges nucléaires. Des affirmations que Moscou avait retournées contre Washington.

Il y a quelques mois, la Suisse avait appelé toutes les parties à respecter le traité. Les Etats-Unis avaient alors laissé entendre que cette situation serait prise en compte au moment de décider de nouvelles négociations pour prolonger après 2021 l'accord sur la réduction des armes nucléaires les plus importantes, de moyenne ou longue portée.

Il y a quelques semaines, le président russe Vladimir Poutine avait mis en garde contre un retrait américain du traité qui aurait de "graves conséquences". Des pays européens deviendraient des cibles. Les Etats-Unis vont désormais rendre compte de la réunion de mardi à Genève auprès de leurs alliés, notamment dès mercredi à l'OTAN.

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