Afghanistan Discussions avec les talibans "productives"

ATS

27.1.2019 - 02:37

Zalmay Khalilzad est le représentant spécial des Etats-Unis pour la réconciliation en Afghanistan (archives).
Zalmay Khalilzad est le représentant spécial des Etats-Unis pour la réconciliation en Afghanistan (archives).
Source: KEYSTONE/AP/RAFIQ MAQBOOL

Les Etats-Unis et les talibans ont fait état cette semaine de "progrès importants" dans leurs pourparlers de paix pour mettre fin à 17 années de guerre en Afghanistan. Les discussions butent toutefois toujours sur certains obstacles majeurs.

"Les rencontres ici ont été plus productives qu'elles ne l'avaient été par le passé", a écrit dans un tweet samedi le représentant spécial des Etats-Unis pour la réconciliation en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, au terme de six jours de négociations avec les talibans au Qatar.

Interrogé par l'AFP, un haut gradé des talibans basé au Pakistan a partagé cet optimisme. Il a assuré que les deux camps étaient "tombés d'accord sur des points majeurs". "Nous avançons et nous avons déjà fait beaucoup de progrès", a-t-il ajouté.

Poursuite des discussions

Le gouvernement américain a entamé l'été dernier des discussions d'abord très discrètes avec des représentants des insurgés islamistes afghans à Doha, où les talibans disposent d'un bureau de représentation voué à de telles initiatives diplomatiques.

Cette semaine, les discussions au Qatar ont duré plus longtemps que les fois précédentes. "Nous allons poursuivre sur cette lancée et reprendre sous peu les pourparlers. Il y a un certain nombre de questions à régler", a-t-il assuré samedi.

Les hypothèses qui circulent incluent un possible retrait des troupes américaines en échange de la garantie, par les talibans, de ne plus accueillir d'extrémistes étrangers ou de groupes de djihadistes considérés comme terroristes par Washington - la raison initiale de l'intervention américaine lancée après les attentats du 11 septembre 2011.

A l'époque les talibans avaient le pouvoir à Kaboul. La guerre déclenchée par les Etats-Unis avait pour but de les chasser et d'éliminer le réseau terroriste Al-Qaïda et son chef Oussama ben Laden.

Dix-sept ans plus tard, le président américain Donald Trump n'a jamais caché sa volonté de retirer les troupes américaines d'Afghanistan. S'il a dans un premier temps renoncé à le faire sous la pression des chefs militaires qui l'ont même convaincu, à l'été 2017, d'envoyer des renforts, Washington a finalement décidé, fin 2018, de commencer à organiser le retrait de la moitié des 14'000 soldats américains déployés en Afghanistan.

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