Centrafrique Dix candidats exigent l'annulation de la présidentielle 

Dix candidats à l'élection présidentielle en Centrafrique ont exigé mardi l'"annulation pure et simple» du scrutin remportée par le sortant Faustin Archange Touadéra. Ils ont dénoncé les «nombreuses irrégularités» qui ont entaché le vote.

Lundi soir, l'Autorité des élections (ANE) a déclaré M. Touadéra réélu au premier tour avec 53,92% des suffrages, mais ce résultat doit encore être certifié par la Cour constitutionnelle après les recours contentieux.

«Nous demandons l'annulation pure et simple» des élections présidentielle et législatives du 27 décembre, ont écrit dix candidats de l'opposition dans un communiqué.

Le jour de ce double scrutin, le vote n'a pu avoir lieu ou être pris en compte que dans moins d'un bureau sur deux dans un pays en guerre civile depuis huit ans, aux deux tiers contrôlé par des groupes armés dont les principaux ont lancé une nouvelle offensive huit jours avant les élections.

Les dix candidats font état «de nombreuses irrégularités qui ont émaillé les scrutins», dont de très nombreuses dérogations accordées par l'ANE à des électeurs pour voter ailleurs que dans leur circonscription, mais aussi que «sur un total de 1'858'436 inscrits (...), seuls 695'019 ont pu voter, correspondant à un taux de participation de 37% et non de 76,31% annoncé par l'ANE».

Par conséquent, «nous ne reconnaissons pas les résultats publiés par l'ANE», poursuivent les dix candidats. Parmi les signataires figurent les anciens premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé, respectivement deuxième et troisième selon l'ANE, sur 17 prétendants au total.