Offensive fulgurante Djihadistes et rebelles contrôlent la majeure partie d'Alep 

AFP

30.11.2024 - 09:48

Les jihadistes et leurs alliés ont pris la «majeure partie» d'Alep après une offensive contre les forces gouvernementales, a indiqué samedi une ONG, en rapportant des raids russes sur cette deuxième ville de Syrie pour la première fois depuis 2016.

Des voitures incendiées lors de combats avec les forces gouvernementales sont toujours en feu peu après l'entrée des djihadistes dans le centre d'Alep, le matin du 30 novembre 2024. Les djihadistes et leurs alliés soutenus par la Turquie ont pénétré dans la deuxième ville de Syrie, Alep, le 29 novembre, dans le cadre d'une offensive éclair contre les forces du gouvernement soutenu par l'Iran et la Russie.
Des voitures incendiées lors de combats avec les forces gouvernementales sont toujours en feu peu après l'entrée des djihadistes dans le centre d'Alep, le matin du 30 novembre 2024. Les djihadistes et leurs alliés soutenus par la Turquie ont pénétré dans la deuxième ville de Syrie, Alep, le 29 novembre, dans le cadre d'une offensive éclair contre les forces du gouvernement soutenu par l'Iran et la Russie.
AFP/Omar Haj Kadour

Keystone-SDA, AFP

«Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et les factions rebelles alliées ont pris le contrôle de la majeure partie de la ville» située dans le nord de la Syrie ainsi que «des bâtiments gouvernementaux et des prisons», a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Le bilan de l'offensive lancée mercredi a grimpé à 311 morts – 183 combattants du HTS et leurs alliés, 100 soldats et membres des forces progouvernementales et 28 civils, selon l'ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Des médias gouvernementaux syriens ont fait état de quatre civils tués dans une résidence d'étudiants à Alep bombardée par le HTS.

L'OSDH a ajouté que «le gouverneur d'Alep et les commandants de la police et des services de sécurité se sont retirés du centre-ville».

Les frappes aériennes russes de la nuit ont coïncidé avec «l'arrivée d'importants renforts militaires» (rebelles) dans la région, a ajouté l'ONG.

Les combattants jihadistes et leurs alliés étaient entrés vendredi à Alep après deux jours d'une offensive qui met fin à des années de calme relatif dans le nord-ouest syrien.

Pendant la guerre civile qui a éclaté en 2011, et qui a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de personnes, HTS, dominé par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, a pris le contrôle de vastes pans de la province d'Idleb, et des territoires voisins dans les régions d'Alep, Hama et Lattaquié.

Le régime syrien a repris en 2015 le contrôle d'une grande partie du pays avec l'appui de ses alliés russes et iraniens.

Un cessez-le-feu parrainé par Moscou et Ankara après une offensive du régime en mars 2020, avait permis d'instaurer un calme précaire dans le nord-ouest du pays.

lg/ila/tp