Marginalisé par ZemmourDupont-Aignan lance sa campagne
ATS
3.10.2021 - 18:10
«Sauvons la France». C'est avec ce slogan que le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a lancé dimanche à Paris sa campagne présidentielle devant un public clairsemé, marginalisé par des départs et menacé dans les sondages par Eric Zemmour.
03.10.2021, 18:10
ATS
En juillet, le président de Debout la France disait vouloir «faire mentir les diagnostics» face au «duel Macron-Le Pen qui étouffe les Français».
Crédité alors de 4 à 6% d'intentions de vote, il a depuis dégringolé dans les sondages autour de 2%, alors que le putatif candidat Eric Zemmour est donné jusqu'à 15%, en mordant sur son électorat, celui de Marine Le Pen et celui des Républicains.
Dimanche au cirque d'hiver, il restait encore des chaises vides, alors que M. Dupont-Aignan avait invité ses militants à venir sans pass sanitaire, l'obligeant à s'en tenir à une jauge de 500 personnes, dans une salle pouvant en contenir 1500.
Candidat à l'Elysée pour la troisième fois, Nicolas Dupont-Aignan avait réuni 4,7% des voix au premier tour en 2017 (1,8% en 2012). Il avait ensuite rallié la candidate du Rassemblement national, qui lui avait promis Matignon en cas de victoire.
Le député de l'Essonne a depuis pris ses distances avec la responsable d'extrême droite, qu'il estime incapable de battre le chef d'Etat en cas de nouveau duel en 2022.
«Isolé»
Mais il n'a pas cité ni fait allusion dimanche à M. Zemmour ou Mme Le Pen. Il a en revanche dénoncé devant ses partisans «l'imposture» d'Emmanuel Macron, «marionnette du système», qui «divise pour régner».
Il s'est aussi dit «fier» d'avoir voté et manifesté contre «le pass sanitaire de la honte». «Petit à petit, puissances financières sans limite, apprentis-sorciers, lobbies veulent prendre le contrôle de nos vies», a-t-il lancé sous les applaudissements. Après avoir décidé de faire cavalier seul en 2022, le président de DLF a été confronté à une vague de départs de son parti.
Jeanne d'Arc
Nicolas Dupont-Aignan ne veut pas dire «de mal» d'Eric Zemmour, avec qui il partage l'idée d'un «pays en train de décrocher» et confronté au «problème de submersion migratoire». Mais «il n'y a pas que ça». Depuis sa rupture avec Marine Le Pen, ce gaulliste revendiqué s'est davantage rapproché des Républicains.
«Qui peut sauver la France?» a demandé dimanche Nicolas Dupont-Aignan. «Jeanne d'Arc!» a lancé une militante dans la salle. «Je ne me souhaite pas son sort (Jeanne d'Arc a été brûlée vive en 1431, ndlr), même si certains en rêvent», lui a répondu le candidat.