Etats-Unis Emeutes de Portland sans lien avec Floyd

ATS

28.7.2020 - 16:31

«Ce qui se passe chaque nuit autour du tribunal» de cette grande ville de l'Oregon «ne peut pas être appelé une manifestation, c'est à tout égard une attaque contre le gouvernement des Etats-Unis», indique ce solide soutien de Donald Trump (archives).
«Ce qui se passe chaque nuit autour du tribunal» de cette grande ville de l'Oregon «ne peut pas être appelé une manifestation, c'est à tout égard une attaque contre le gouvernement des Etats-Unis», indique ce solide soutien de Donald Trump (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Marcio Jose Sanchez

Le ministre américain de la Justice Bill Barr devait défendre mardi, lors d'une audition au Congrès, l'intervention d'agents fédéraux à Portland. Selon lui, les «émeutes» n'ont plus rien à voir avec la mort de George Floyd.

«Des émeutiers violents et des anarchistes ont détourné des manifestations légitimes pour semer le ravage et la destruction», devait-il déclarer devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants, selon une copie de ses propos liminaires publiée en amont.

«Ce qui se passe chaque nuit autour du tribunal» de cette grande ville de l'Oregon «ne peut pas être appelé une manifestation, c'est à tout égard une attaque contre le gouvernement des Etats-Unis», indique ce solide soutien de Donald Trump.

Cette «foule de centaines d'émeutiers» équipée «de lance-pierres, tasers, marteaux, scies, explosifs...» n'essaient selon lui «même pas de manière superficielle, de lier leurs actions à la mort de George Floyd ou à des appels légitimes à des réformes».

La mort de cet Afro-Américain, asphyxié par un policier blanc le 15 mai à Minneapolis, a déclenché dans tous les Etats-Unis d'énormes manifestations antiracistes et des appels à réformer la police. La mobilisation s'est considérablement affaiblie, mais des poches de contestation ont persisté, notamment à Portland une ville du Nord-Ouest nettement marquée à gauche.

Le déploiement en juillet d'agents fédéraux qui, vêtus de tenue paramilitaire et sans badge visible d'identification, y ont procédé à des dizaines d'interpellations, a durci le mouvement et, chaque nuit, des heurts ont lieu entre les policiers et les protestataires.

Les élus locaux démocrates accusent Donald Trump d'avoir jeté de l'huile sur les braises et regrettent l'intervention des agents fédéraux. Le président, qui mise sur son discours de fermeté pour décrocher un second mandat le 3 novembre, leur reproche d'être des «gauchistes radicaux».

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