Venezuela Encore un autre pays contre Maduro

ATS

28.1.2019 - 03:47

Canberra appelle Nicolás Maduro à une transition démocratique.
Canberra appelle Nicolás Maduro à une transition démocratique.
Source: KEYSTONE/EPA MIRAFLORES PRESS/MIRAFLORES PRESS / HANDOUT

L'Australie reconnaît le président du Parlement vénézuélien, Juan Guaido, comme président par intérim du Venezuela jusqu'à ce que des élections aient lieu. Canberra emboîte le pas aux Etats-Unis, au Canada et à plusieurs pays d'Amérique latine.

La ministre australienne des affaires étrangères, Marise Payne, a réclamé lundi dans un communiqué une "transition vers la démocratie au Venezuela dès que possible".

"Nous appelons à présent toutes les parties à travailler de manière constructive vers une résolution pacifique de la situation, y compris le retour vers la démocratie, le respect de l'état de droit et le respect des droits de l'homme du peuple vénézuélien", a ajouté la ministre australienne.

Six pays de l'Union européenne, l'Espagne, le Portugal, la France, la Belgique, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, ont annoncé samedi qu'ils reconnaîtraient Juan Guaido comme président par intérim si Nicolás Maduro ne convoquait pas des élections sous huit jours. M. Maduro a rejeté cet ultimatum européen.

De nouvelles manifestations prévues

M. Guaido s'est proclamé président par intérim mercredi. Il a appelé l'armée vénézuélienne à lui apporter son soutien. Mais l'armée continue à soutenir Nicolás Maduro, investi pour un deuxième mandat présidentiel le 10 janvier.

Le président autoproclamé a appelé à deux nouvelles manifestations, mercredi et samedi, pour faire basculer l'armée. "Mercredi de midi à 14h00, partout au Venezuela nous descendrons dans les rues (...) pour exiger des forces armées qu'elles se mettent du côté du peuple, et samedi [nous appelons à, ndlr] une grande mobilisation dans tout le Venezuela et le monde pour accompagner le soutien de l'Union européenne et l'ultimatum", a-t-il déclaré dimanche soir.

Encouragé par le soutien international, Juan Guaido cherche à fissurer la loyauté de l'armée, essentielle au maintien au pouvoir de Nicolás Maduro depuis 2013. Il offre donc l'amnistie aux fonctionnaires et aux militaires acceptant de le soutenir, dans une loi que ses partisans se sont chargés de distribuer dimanche aux centres de police et de l'armée du pays.

Face aux opposants qui leur remettaient le texte de loi, certains soldats ont toutefois brûlé ou déchiré le document. "L'armée est avec notre commandant en chef, Nicolás Maduro", a déclaré l'un d'eux.

Pendant ce temps, Nicolás Maduro supervisait des exercices militaires au Fort Paramacay, dans le nord du Venezuela.

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