Migration Evacuation d'un camp de migrants à Paris

ATS

31.1.2019 - 10:16

Le campement, enclavé sous le périphérique parisien, était assez récent et très insalubre, avec des tentes serrées entre les piles d'un rond-point.
Le campement, enclavé sous le périphérique parisien, était assez récent et très insalubre, avec des tentes serrées entre les piles d'un rond-point.
Source: KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI

Une opération de mise à l'abri a débuté tôt jeudi matin dans un campement de migrants - en majorité originaires d'Erythrée et du Soudan - installé dans le nord de Paris. Il s'agit de la quatrième opération de ce type depuis la semaine dernière.

Vers 07h45, les migrants se dirigeaient vers les premiers bus prêts à les emmener vers des centres d'hébergement, essentiellement des gymnases, en région parisienne. Environ 190 personnes avait été recensées mercredi sur ce campement, selon la préfecture de région qui organisait cette mise à l'abri avec la ville de Paris et des associations.

Le campement, enclavé sous le périphérique parisien, était assez récent et très insalubre, avec des tentes serrées entre les piles d'un rond-point. Il comptait quelques centaines de migrants originaires essentiellement d'Afrique subsaharienne et de la Corne de l'Afrique.

Dès 07h00, des bénévoles sont passés entre les tentes pour inciter les migrants à prendre tous leurs vêtements et surtout leurs papiers. «Vous ne pouvez pas revenir», ont-ils expliqué aux migrants qui, à l'inverse des autres opérations menées ces derniers jours, n'avaient visiblement pas été mis au courant de l'opération.

800 personnes abritées

Cette opération est la quatrième menée depuis une dizaine de jours, après trois autres qui ont permis la mise à l'abri de 800 personnes au total. Face à la résurgence du phénomène des campements de migrants dans le nord de Paris, l'Etat français a annoncé qu'il comptait intensifier les opérations de ce type, avec 1200 places mobilisées au total.

Plusieurs associations se sont inquiétées mercredi de l'insuffisance de ce dispositif laissant, selon elles, «1200 personnes (...) à la rue faute de volonté politique de l'Etat».

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