Libérés Fin de calvaire pour des étudiants nigérians enlevés

ATS

6.5.2021 - 10:26

Une trentaine d'étudiants enlevés en mars par un commando lourdement armé dans le nord du Nigeria ont été libérés, s'est félicité mercredi le président nigérian. Les rapts de masse dans les écoles se multiplient dans le nord et le centre du pays.

Un premier groupe de dix étudiants avait été retrouvé par les forces de sécurité dans les semaines suivant l'attaque, mais les 29 derniers étudiants manquant à l'appel auront été captifs pendant près de deux mois.
Un premier groupe de dix étudiants avait été retrouvé par les forces de sécurité dans les semaines suivant l'attaque, mais les 29 derniers étudiants manquant à l'appel auront été captifs pendant près de deux mois.
AFP

«Nous sommes heureux qu'ils aient été libérés... Nous remercions tous les acteurs ayant contribué à cette heureuse issue», a réagi le président Muhammadu Buhari dans un communiqué. Au total, 39 étudiants avaient été kidnappés le 11 mars dans leur université du nord-ouest du Nigeria, dans la ville de Kaduna.

Un premier groupe de dix étudiants avait été retrouvé par les forces de sécurité dans les semaines suivant l'attaque, mais les 29 derniers étudiants manquant à l'appel auront été captifs pendant près de deux mois.

Les enlèvements de masse dans les écoles du Nigeria sont commis par des groupes islamistes ou des gangs criminels, appelés localement «bandits», cherchant à obtenir des rançons ou ayant tissé des liens avec ces groupes armés.

Population terrorisée

Les autorités nigérianes ne donnent pas de détails sur les circonstances de la libération des étudiants ou une éventuelle rançon. Les familles des étudiants enlevés à Kaduna avaient manifesté à Abuja cette semaine pour réclamer leur libération.

Ces bandes armées terrorisent les populations, pillant des villages, volant le bétail et se livrant à des enlèvements de masse pour obtenir des rançons.

Depuis plusieurs mois, ces «bandits» pratiquent des enlèvements collectifs dans des établissements scolaires et universitaires de zones rurales, où quelque 730 enfants et adolescents ont été kidnappés depuis décembre 2020. Ces attaques ont perturbé les études de plus de cinq millions d'enfants, selon l'UNICEF.

Les autorités nient avoir payé la moindre rançon pour obtenir la libération des 29 étudiants, qui survient quelques jours après la mort d'un chef de gang ayant dirigé l'enlèvement de centaines d'élèves dans le nord du Nigeria, tué lors d'un affrontement armé avec un gang rival.

Le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique avec plus de 200 millions d'habitants, est en proie à de multiples conflits, entre une insurrection djihadiste dans le nord-est, des attaques de bandes criminelles pratiquant des enlèvements de masse dans le nord-ouest et celles de séparatistes qui visent les forces de sécurité dans le sud-est.

ATS