Près de 12,3 millions d'élèves, avec un masque sur le nez dès le CP, et 866'500 enseignants, font leur rentrée jeudi en France. Collèges et lycées vont contribuer à la campagne de vaccination face à la menace du variant Delta.
«Il faut d'abord avoir un sentiment de sérénité, la rentrée est préparée, les élèves seront là, les professeurs aussi, le protocole (sanitaire) est clair», a déclaré mercredi le ministre français de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, sur France Inter.
Le ministère a retenu le protocole sanitaire de «niveau 2» (sur 4) qui autorise tous les élèves à être accueillis en présentiel et leur impose le port du masque en intérieur, sauf en maternelle.
Un cas de Covid-19 dans une classe en primaire entraînera une fermeture, comme en juin. En cas de contamination au collège ou au lycée, seuls les élèves cas contacts qui ne sont pas vaccinés devront s'isoler une semaine.
Souplesse exigée
«On se doute que ce ne sera pas simple», commente Françoise Cahen, professeure de français dans un lycée d'Alfortville, en région parisienne. «Il faudra faire preuve d'esprit d'adaptation, mais c'est quelque chose qu'on sait mieux faire après ces deux années».
Du côté des parents, on s'interroge sur le déroulé des prochaines semaines: «on ne sait pas à quelle sauce le Covid va nous manger», souligne Hubert Salaün, administrateur de la fédération de parents d'élèves Peep. «Nous allons être attentifs, surveiller les chiffres» de contamination et de vaccination, indique-t-il.
Nouveauté en cette rentrée: collèges et lycées vont contribuer à la campagne de vaccination, ouverte aux plus de 12 ans. Le gouvernement prévoit d'envoyer des «équipes mobiles» dans certains établissements et d'acheminer des groupes d'élèves volontaires vers les centres de vaccination. Environ 60% des adolescents et 89% des enseignants sont vaccinés en France, selon Jean-Michel Blanquer.
Maintenir les écoles ouvertes
Le ministre veut maintenir le plus possible les établissements ouverts. En 2020-2021, les établissements avaient été fermés pendant trois semaines en avril, dont deux semaines de vacances.
«Il est possible qu'il y ait une augmentation des contaminations», a averti M. Blanquer, ce qui pourrait entraîner un durcissement du protocole sanitaire dans les écoles, avec une limitation plus stricte du brassage des élèves ou la mise en place d'une jauge limitant le nombre de présents en classe, à échelle locale ou nationale.
Aux Antilles et dans les zones rouges de Guyane, la rentrée a été reportée du 2 au 13 septembre en raison de la situation sanitaire «grave» qui y sévit.