France France: réunion avec les partenaires sociaux

ATS

17.7.2020 - 10:05

Le nouveau premier ministre Jean Castex entame ce vendredi un dialogue avec les partenaires sociaux sur plusieurs sujets dont certains sont délicats (archives).
Le nouveau premier ministre Jean Castex entame ce vendredi un dialogue avec les partenaires sociaux sur plusieurs sujets dont certains sont délicats (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON

Après avoir clamé sa foi dans le «dialogue social» lors de sa déclaration de politique générale, Jean Castex passe à la pratique. Il reçoit vendredi syndicats et patronat pour fixer «un calendrier de discussions» sur l'emploi et d'autres sujets comme les retraites.

Lors de cette «conférence du dialogue social», qui succède à des rencontres bilatérales la semaine dernière, le Premier ministre compte parvenir à «une méthode et un calendrier de discussions et de concertations sur l'ensemble des sujets qui sont sur la table pour les semaines et les mois à venir». Au meni, le plan de relance, mais aussi l'emploi, les retraites, la dépendance, la santé au travail...

A cette fin, il sera entouré, non seulement d'Élisabeth Borne (Travail) mais aussi de Barbara Pompili (Transition écologique), Bruno Le Maire (Relance), Olivier Véran (Solidarités) et Brigitte Bourguignon (Autonomie).

«Il engage un agenda social partagé. Chiche, allons-y», a réagi Laurent Berger (CFDT) sur Europe 1. Mais Philippe Martinez (CGT) appelle lui déjà à une journée d'action le 17 septembre. «C'est l'objectif qui ne nous convient pas, quel que soit le chemin», a-t-il dit sur RTL.

Assurance-chômage

Pour les syndicats, un premier test sera les annonces sur la réforme de l'assurance chômage, décidée l'année dernière et dont ils demandent l'abandon avec la perspective d'un chômage à 11,5% mi-2021 selon la Banque de France contre 8,1% fin 2019. M. Castex s'est dit prêt à «décaler» le second volet prévu au 1er septembre.

Le sujet majeur devrait être l'emploi, et en premier lieu celui des jeunes alors que 700'000 d'entre eux sont attendus sur le marché du travail à la rentrée.

Le patronat attend lui des précisions sur la réduction annoncée de cotisations sociales de 4000 euros par an, qui doit concerner chaque jeune de moins de 25 ans employé par une entreprise et payé jusqu'à 1,6 Smic. «Nous restons un peu sur notre faim», a réagi Geoffroy Roux de Bézieux (Medef), qui craint que «ce ne soit pas suffisant pour déclencher des embauches».

Masques au travail

Les partenaires sociaux devraient être invités à ouvrir une concertation sur «le partage de la valeur», une formule qui recouvre la question des salaires, des dividendes, de l'intéressement... La santé au travail, avec le prochain port du masque obligatoire en lieux clos, sera également évoqué.

Mais les syndicats pourront s'engager sur cet agenda social seulement s'il n'est pas «parasité» par la réforme des retraites qui relancerait «un automne de conflits sociaux», a prévenu Laurent Berger (CFDT)

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