Diplomatie Joe Biden, premier déplacement au Royaume-Uni

Keystone-SDA

23.04.2021, 20:23

23.04.2021, 20:24

Le président américain Joe Biden effectuera mi-juin son premier déplacement à l'étranger. Il se rendra au Royaume-Uni puis en Belgique, pour les sommets du G7 et de l'Otan et une rencontre avec les dirigeants de l'Union européenne.

En rupture revendiquée avec Donald Trump, le 46e président de l'histoire des Etats-Unis affiche, depuis son arrivée au pouvoir, sa volonté de restaurer les relations transatlantiques et de regagner la confiance de ses partenaires européens parfois malmenés par son tempétueux prédécesseur.

Ce voyage démontrera sa volonté de «travailler en étroite collaboration avec nos alliés», a souligné vendredi la Maison Blanche.

L'annonce de ce voyage a par ailleurs relancé les spéculations sur une éventuelle rencontre en Europe avec le président russe Vladimir Poutine, possibilité évoquée ces derniers jours par Washington et Moscou mais sur laquelle aucune décision n'a encore été prise.

Rencontre avec Johnson

M. Biden participera au sommet du G7 du 11 au 13 juin en Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre). A cette occasion, il rencontrera plusieurs dirigeants en tête-à-tête, en particulier le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Il prendra ensuite part au sommet des leaders des pays de l'Otan à Bruxelles le 14 juin. Cette rencontre interviendra peu après la décision des alliés de commencer à retirer leurs troupes d'Afghanistan le 1er mai avec l'objectif d'un retrait complet d'ici le 11 septembre.

A Bruxelles, Joe Biden participera également à un sommet UE/Etats-Unis avec le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Donald Trump avait, lui, choisi l'Arabie saoudite comme destination pour son premier voyage à l'étranger.

Spéculations sur une rencontre avec Poutine

Dans son communiqué, la Maison Blanche précise qu'elle fournira prochainement plus de détails sur ce voyage, «en particulier sur de possibles éléments complémentaires». Cette formulation a immédiatement alimenté à Washington les spéculations sur une éventuelle rencontre avec Vladimir Poutine.

Joe Biden a proposé la semaine dernière, lors d'un entretien téléphonique, à son homologue russe de se rencontrer cet été dans un pays tiers pour un sommet visant à stabiliser les relations entre les deux puissances rivales, qui sont au plus bas.

Moscou a manifesté son intérêt pour cette offre, qui a toutefois été parasitée par des sanctions et contre-sanctions échangées par les deux pays. La Finlande et l'Autriche se sont notamment dites prêtes à l'accueillir.

Le président entend-il, avant son déplacement, lever les restrictions sur les déplacements vers l'Europe mises en place par son prédécesseur en mars 2020 face à la progression de la pandémie de Covid-19?

«Je ne peux faire aucune prédiction sur ce dossier», a répondu Jen Psaki, sa porte-parole. «Tout le monde souhaite bien sûr la réouverture», a-t-elle ajouté. «Mais ces discussions ont d'abord lieu entre experts médicaux».

Interrogée, lors de son point de presse quotidien, sur d'éventuelles autres arrêts à l'occasion de ce voyage, elle a esquivé, soulignant que les préparatifs étaient toujours en cours.

Arrêt en Irlande?

Pourrait-il aussi profiter de ce long vol à bord d'Air Force One pour faire un arrêt en Irlande, terre de ses ancêtres? «Il n'y pas d'arrêt en Irlande prévu à ce stade», a-t-elle simplement répondu.

Souhaiterait-il rencontrer la reine Elizabeth II? «Qui ne voudrait pas rencontrer la reine?», a-t-elle rétorqué dans un sourire, sans autres précisions.