ONU Cessez-le-feu à Gaza: la Suisse déplore les vétos chinois et russe

sn, ats

22.3.2024 - 17:48

La Suisse a voté en faveur de la résolution américaine au Conseil de sécurité de l'ONU pour un cessez-le-feu à Gaza. L'ambassadrice à l'ONU à New York Pascale Baeriswyl déplore que celle-ci n'ait pas été approuvée en raison des vétos chinois et russe.

L'ambassadrice suisse à l'ONU à New York Pascale Baeriswyl demande urgemment aux autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU de trouver un consensus pour appeler à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza après un "échec" en raison des oppositions chinoise et russe (archives).
L'ambassadrice suisse à l'ONU à New York Pascale Baeriswyl demande urgemment aux autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU de trouver un consensus pour appeler à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza après un "échec" en raison des oppositions chinoise et russe (archives).
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

En raison de la situation humanitaire «intolérable» de la population, confrontée à une famine imminente, «un résultat tangible» au Conseil de sécurité de l'ONU aurait été requis, a-t-elle déclaré après le vote. «Il est grand temps qu'une demande sans équivoque de cessez-le-feu humanitaire immédiat fasse l'objet d'un consensus», ajoute-t-elle.

Les Etats-Unis demandaient un arrêt des violences en échange d'une libération de tous les otages retenus par le Hamas. Jusqu'au dernier moment, la Suisse a tenté de rapprocher le contenu du projet de résolution d'un cessez-le-feu immédiat et sans condition, souhaité par la majorité des membres du Conseil à plusieurs reprises, ajoute l'ambassadrice.

Elle appelle à nouveau à un accès humanitaire rapide, sûr et sans entraves. Et comme l'ONU, la Suisse redoute une offensive terrestre israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Celle-ci «aggraverait encore» une situation «déjà catastrophique de la population civile».

Cet assaut serait «inacceptable» et ne devrait être soutenu par le Conseil, insiste Mme Baeriswyl qui a à nouveau appelé toutes les parties à honorer le droit international humanitaire (DIH). L'"échec» de la résolution ne doit pas être considéré comme un «signal» pour «poursuivre les hostilités», a aussi affirmé l'ambassadrice suisse.