Appel à un cessez-le-feu à Gaza Le chef du HCR implore le Conseil de sécurité de l'ONU

ATS

31.10.2023 - 17:55

Le haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés a imploré mardi le Conseil de sécurité de «surmonter» ses fractures afin d'«exiger» un cessez-le-feu à Gaza et mettre ainsi fin à «l'engrenage mortel» de la guerre entre Israël et le Hamas.

Le haut commissaire aux réfugiés de l'ONU implore le Conseil de sécurité de surmonter ses divisions pour décider un cessez-le-feu. Ici le camp de réfugiés de Shati à Gaza après une frappe mardi.
Le haut commissaire aux réfugiés de l'ONU implore le Conseil de sécurité de surmonter ses divisions pour décider un cessez-le-feu. Ici le camp de réfugiés de Shati à Gaza après une frappe mardi.
ATS

Keystone-SDA

«Un cessez-le-feu humanitaire (...) peut au moins arrêter l'engrenage mortel et j'espère que vous surmonterez vos divisions et exercerez votre autorité en en exigeant un; le monde attend que vous le fassiez», a exhorté Filippo Grandi devant les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies, incapables depuis trois semaines de voter une résolution contre le conflit.

Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est pour sa part dit «consterné par les informations indiquant que deux tiers de ceux qui ont été tués sont des femmes et des enfants». Et de souligner que les règles du droit humanitaire «ne sont pas un menu à la carte et ne peuvent pas être appliquées de façon sélective».

Répétant sa condamnation des attaques du Hamas du 7 octobre et sa demande de libération des otages, il «condamne» également la mort de «civils à Gaza». «Je suis profondément inquiet de l'intensification du conflit entre Israël et le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens à Gaza. M. Guterres appelle tous les dirigeants à faire preuve de la plus grande retenue pour éviter une conflagration plus large», a-t-il insisté, répétant son appel à un cessez-le-feu humanitaire «immédiat».

Des enfants meurent de soif

L'Unicef demande aussi un cessez-le-feu humanitaire immédiat, avec l'ouverture de tous les points de passage vers Gaza pour permettre un accès sûr de l'aide humanitaire.

«S'il n'y a pas de cessez-le-feu, pas d'eau, pas de médicaments et pas de libération des enfants enlevés, nous nous dirigerons vers des horreurs encore plus grandes pour ces enfants innocents», a déclaré James Elder, porte-parole de l'Unicef, dans un communiqué.

La bande de Gaza est devenue «un cimetière pour des milliers d'enfants», ont déclaré mardi les Nations unies, qui craignent que d'autres ne meurent de déshydratation. Plus d'un million d'enfants vivant dans la bande de Gaza souffrent en outre d'un manque d'eau potable, a-t-il précisé.