Des dizaines de milliers de manifestants pour le climat ont bravé samedi pluie diluvienne et rafales de vent à Glasgow. La ville est l'épicentre d'une mobilisation mondiale pour exiger des dirigeants des actions face au dérèglement climatique qui menace l'humanité.
Ils étaient des dizaines de milliers à manifester à Glasgow samedi.
"Le changement climatique est bien là et bien réel et nous finirons par en payer le prix", a déclaré l'acteur Idris Elba, présent à la COP26.
A Sydney et à Melbourne, des manifestants se sont déguisés en tas de charbon ou en Scott Morrison, le Premier ministre australien grand défenseur de l'industrie minière.
Au moins un millier de personnes se sont rassemblées à Londres devant la Banque d'Angleterre.
Des dizaines de milliers de personnes marchent à Glasgow - Gallery
Ils étaient des dizaines de milliers à manifester à Glasgow samedi.
"Le changement climatique est bien là et bien réel et nous finirons par en payer le prix", a déclaré l'acteur Idris Elba, présent à la COP26.
A Sydney et à Melbourne, des manifestants se sont déguisés en tas de charbon ou en Scott Morrison, le Premier ministre australien grand défenseur de l'industrie minière.
Au moins un millier de personnes se sont rassemblées à Londres devant la Banque d'Angleterre.
Il s'agit d'exiger la «justice climatique» et des mesures immédiates pour les populations, surtout dans les pays les plus pauvres du Sud, déjà affectées par le réchauffement de la Terre provoqué par les émissions de gaz à effet de serre de l'activité humaine.
«C'est notre avenir et c'est mon avenir et celui de mes enfants», dit Jenny, apprentie de 22 ans dans l'administration en Norvège, venue à Glasgow, jugeant «important» que les militants des pays riches «se battent pour» ceux des pays pauvres, dont certains «n'ont pas les moyens de séjourner aussi longtemps» en Ecosse.
La police écossaise a dit attendre jusqu'à 50'000 personnes dans les rues de la ville. Le cortège s'est ébranlé en début d'après-midi non loin du centre de congrès, placé sous haute sécurité, où se tient depuis une semaine la grande conférence COP26 de l'ONU sur le climat, considérée comme capitale pour l'avenir de l'humanité.
Présent au centre de conférence, l'acteur britannique Idris Elba, a exprimé sa «solidarité» avec les manifestants à l'extérieur. «Le changement climatique est bien là et bien réel et nous finirons par en payer le prix», a-t-il asséné, ajoutant: «Nous sommes une espèce récente et avons néanmoins réussi à détruire de manière irréversible une partie de notre planète».
«Mars, ça craint «
La militante pour la justice climatique ougandaise Vanessa Nakate a résumé l'injustice climatique en rappelant que l'Afrique était responsable de 3% des émissions de gaz à effet de serre mais qu'en Ouganda et dans les pays voisins, le réchauffement provoque déjà sécheresses, inondations catastrophiques et glissements de terrain meurtriers.
En Suisse, environ 500 personnes ont manifesté à Lausanne, soit beaucoup moins que lors des grandes Grèves du climat de 2019, qui avaient rassemblé plus de 10'000 personnes dans la capitale vaudoise. Une manifestation a également eu lieu à Zurich. Elle a rassemblé environ 150 personnes.
A Sydney et à Melbourne, des manifestants déguisés en tas de charbon ou en Scott Morrison, le Premier ministre australien grand défenseur de l'industrie minière, ont dénoncé la COP26 comme étant «une comédie» et leur chef de gouvernement comme «une honte absolue». En Corée du Sud, quelque 500 personnes ont défilé à travers les rues de la capitale Séoul.
Au moins un millier de personnes se sont rassemblées à Londres devant la Banque d'Angleterre avec des pancartes aux brèves formules choc: «Sois un bon ancêtre», «changement systémique, pas climatique», «il n'y a pas de planète B», «ne choisissez pas l'extinction», «Mars ça craint, sauvons la Terre». A Paris, plusieurs centaines de personnes ont défilé, accrochant devant la mairie de la capitale française une banderole «Inactifs à la COP26, mourant.e.s en 2050».
«Célébration du blabla»
Une manifestation réunissant des milliers de jeunes venus crier l'urgence climatique avait déjà été organisée vendredi à Glasgow. «Ce n'est pas un secret que la COP26 est un échec», a déclaré à cette occasion l'égérie du mouvement des jeunes pour le climat, la Suédoise Greta Thunberg.
Elle a qualifié la COP26 de «célébration (...) du blabla» et de «festival de greenwashing» après des engagements, aux contours parfois flous, par des groupes de pays à lutter contre la déforestation, réduire les émissions de méthane dans l'atmosphère ou mettre le holà sur les énergies fossiles.
Michael Mann, professeur à la Penn State University, a appelé à plus de circonspection sur le processus de discussions climatiques mené par l'ONU. «La COP26 a à peine commencé. Les militants qui la déclarent déjà morte font sauter de joie les managers des compagnies d'énergies fossiles», a estimé sur Twitter M. Mann, qui dirige le System Science Center de cette université.
Nouveaux engagements
Les enjeux de la COP26 sont nombreux dans un contexte de pandémie mondiale qui a fragilisé les pays pauvres déjà vulnérables aux impacts du dérèglement climatique. Quelque 200 délégations se penchent notamment sur la manière de limiter, comme le prévoit l'accord de Paris de 2015, le réchauffement de la planète bien en deçà de +2°C, et si possible à +1,5°C.
Chaque dixième de degré supplémentaire de réchauffement compte et entraîne son lot de conséquences, canicules, incendies ou inondations. Or, d'après les dernières estimations de l'ONU, qui doivent être actualisées avec les dernières promesses, le monde se dirige actuellement vers un réchauffement «catastrophique» de +2,7°C.
Ces derniers jours, de nouveaux engagements ont été annoncés par l'Inde, le Brésil ou encore l'Argentine, ce qui pourrait faire évoluer ces prévisions. Les négociations de la COP26, prévue pour durer jusqu'au 12 novembre, se poursuivront samedi avant un jour de relâche dimanche.