50'000 personnes Heurts à la manif à Bruxelles contre les restrictions sanitaires

vf

23.1.2022 - 21:55

Des heurts ont opposé dimanche à Bruxelles la police et des opposants aux restrictions liées à la pandémie de Covid-19, lors d'une manifestation qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes.

Image de la manifestation de ce dimanche 23 janvier 2022 à Bruxelles. 
Image de la manifestation de ce dimanche 23 janvier 2022 à Bruxelles. 
KEYSTONE/AP Photo/Geert Vanden Wijngaert

23.1.2022 - 21:55

Selon les autorités, environ 50'000 personnes ont défilé dans la capitale belge, certaines venues d'autres pays européens. Il s'agit de la plus grand d'une série de manifestations dans la ville au cours des derniers mois.

Les affrontements ont éclaté près du siège de l'Union européenne, la police ayant utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour repousser des manifestants qui lançaient des pavés et des pétards.

Un peu plus tard, des policiers, bombardés de barrières métalliques, ont trouvé refuge dans une station de métro.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné la «destruction et la violence insensées» après que des agresseurs masqués ont brisé une porte en verre au siège des Affaires étrangères de l'UE.

70 arrestations

Selon la police, environ 70 personnes ont été arrêtées, dont une douzaine pour des infractions tels que des jets de projectiles et des dégradations de biens.

Trois officiers et 12 manifestants ont été hospitalisés, mais aucun dont la vie serait en danger.

«La liberté d'expression est l'un des fondements de notre société. Chacun est libre d'exprimer son opinion», a déclaré le premier ministre belge Alexander De Croo dans un communiqué.

«Mais notre société n'acceptera jamais la violence aveugle et encore moins envers nos forces de police. Les personnes impliquées ce dimanche seront poursuivies», a-t-il ajouté, tandis que le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, déplorait dans un tweet une «journée difficile» et «les attaques physiques dont la police a été victime».

Des manifestations contre le certificat sanitaire – exigé pour accéder aux restaurants et aux événements culturels notamment – ont lieu régulièrement depuis plusieurs semaines dans la capitale belge. Certains des précédents rassemblements avaient déjà été marqués par des heurts avec les forces de l'ordre.

Accents européens

Les organisateurs, parmi lesquels les mouvements World Wide Demonstration for Freedom et Europeans United for Freedom, avaient invité des manifestants d'autres pays européens à participer ce dimanche.

Des drapeaux néerlandais, polonais ou encore roumains étaient visibles dans le cortège où l'on rencontrait aussi des manifestants venus de France ou du Portugal.

Cette manifestation intervient alors que certains gouvernements s'acheminent vers une réduction des restrictions sanitaires, malgré la persistance du variant Omicron du Covid-19. Omicron est désormais dominant dans l'Union européenne et dans l'Espace économique européen, a annoncé l'agence de santé européenne vendredi.

La Belgique a connu un bond des cas quotidiens supérieur à 60'000 la semaine passée, les autorités évoquant un «tsunami». Mais les effets moins délétères du variant Omicron et un taux élevé de vaccination ont permis au système de santé d'être moins sous pression que lors des précédentes vagues.

Dans ce contexte, le premier ministre a annoncé vendredi que les restaurants et les bars pourraient allonger leurs horaires d'ouverture – les discothèques resteront, elles, fermées.

En France, le gouvernement a annoncé jeudi soir la levée, courant février, de la plupart des restrictions prises pour freiner l'épidémie: fin du port du masque en extérieur et du télétravail obligatoire, réouverture des discothèques et retour des concerts debout.

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