Brexit Il menaçait des députés opposés au Brexit

ATS

19.4.2019 - 02:03

De nombreux députés britanniques ont fait l'objet de menaces ou d'insultes ces dernières semaines, en raison de leurs prises sur le Brexit (archives).
De nombreux députés britanniques ont fait l'objet de menaces ou d'insultes ces dernières semaines, en raison de leurs prises sur le Brexit (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/FACUNDO ARRIZABALAGA

La justice britannique a condamné jeudi à 10 mois de prison ferme un homme auteur d'emails menaçants et à caractère raciste, envoyés à des députés qui avaient voté contre le Brexit lors du référendum de juin 2016. «Vos jours sont comptés», avait-il notamment écrit.

L'homme de 51 ans était poursuivi pour des menaces adressées aux députées travaillistes Yvette Cooper et Jenny Chapman, à la conservatrice Nicky Morgan, à Heidi Allen et Sarah Wollaston du groupe indépendant et au député indépendant Nick Boles, entre le 4 décembre 2018 et le 21 janvier 2019.

Selon le Crown Prosecution Service (CPS), service chargé de l'accusation au Royaume-Uni, il était également accusé de «harcèlement aggravé par des motifs racistes» à l'égard du député travailliste David Lammy.

Parfois intitulés «traître au Brexit» («Brexit Traitor»), certains de ces messages, envoyés à partir d'adresses anonymes, contenaient des menaces de mort. «Vos jours sont comptés», avait-il écrit à Nicky Morgan. «Avec du Polonium ou du Novitchok [deux poisons que Londres accuse Moscou d'avoir utilisé contre des dissidents russes au Royaume-Uni, ndlr? Vous ne le saurez jamais, mais attendez-y vous bientôt».

Tentative d'agression

L'homme avait été identifié par la police grâce à son adresse IP personnelle. Il avait été arrêté chez lui, à Luton, au nord de Londres, le 29 janvier. Il a plaidé coupable lors de l'audience.

«Vous avez délibérément ciblé des députés, vous avez menacé de les tuer», a déclaré la juge. «Le message doit être clair: les personnes qui menacent les députés menacent notre processus démocratique».

Ces dernières semaines, plusieurs députés avaient fait l'objet de menaces ou d'insultes, notamment en raison de leurs prises de position sur le Brexit, dont les modalités ne sont toujours pas tranchées.

En mars, le député travailliste Lloyd Russell-Moyle avait annoncé avoir été victime d'une tentative d'agression lors d'un événement organisé pour demander un second référendum pour le Brexit.

La députée du groupe indépendant Anna Soubry, elle aussi favorable à un second référendum, a récemment été traitée de «nazie» par un groupe de manifestants pro-Brexit devant le palais de Westminster.

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