New Delhi
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a salué mercredi depuis New Delhi la lutte "côte à côte" des États-Unis avec l'Inde contre les groupes djihadistes. Washington veut approfondir sa coopération avec l'Inde face à la montée en puissance de la Chine.
Cette visite en Inde de M. Tillerson intervient au lendemain d'une courte escale au Pakistan où il a été fraîchement accueilli. Islamabad n'a guère apprécié les critiques américaines qui lui reprochent de servir de base arrière aux talibans afghans. À New Delhi, M. Tillerson a exprimé son inquiétude quant à l'implantation de certains groupes extrémistes au Pakistan, accusé de fermer l'oeil sur leurs agissements.
"Cela pourrait mener à une menace à la propre stabilité du Pakistan. Il n'est dans l'intérêt de personne que le gouvernement du Pakistan soit déstabilisé", a-t-il déclaré lors d'un point-presse au côté de son homologue indienne, la ministre des Affaires étrangères Sushma Swaraj.
"Côte à côte avec l'Inde"
"Dans la lutte contre le terrorisme, les Etats-Unis continueront d'être côte à côte avec l'Inde", a-t-il ajouté. "M. Tillerson et moi-même sommes convenus qu'aucun pays ne devrait soutenir ou offrir un refuge aux terroristes, et que ceux qui le font devraient être tenus responsables", a renchéri Mme Swaraj.
L'ex-patron d'ExxonMobil s'était entretenu dans la matinée avec Ajit Doval, conseiller national à la sécurité. Il devait rencontrer dans le courant de la journée le Premier ministre Narendra Modi.
Un soutien indien pour renforcer le gouvernement afghan à Kaboul, l'influence chinoise et d'autres questions sécuritaires en Asie figuraient au menu des discussions mercredi, ont indiqué les services officiels. Le responsable américain a aussi déposé une gerbe de fleurs à l'endroit où le Mahatma Gandhi a été assassiné, par un extrémiste hindou, le 30 janvier 1948 dans la capitale indienne.
La semaine dernière, Rex Tillerson avait appelé à une coopération approfondie avec l'Inde face à la montée en puissance de la Chine. Il avait indiqué le souhait de Washington de voir un continent "libre et ouvert".
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