Chine Inquiétude sur 3 dissidents chinois

ATS

23.3.2020 - 17:39

Xu Zhiyong est détenu depuis le 15 février, après la publication en ligne d'une série d'articles dans lesquels il réclamait la démission du président Xi Jinping en raison de sa réponse à l'épidémie causée par le nouveau coronavirus, selon des militants des droits humains.
Xu Zhiyong est détenu depuis le 15 février, après la publication en ligne d'une série d'articles dans lesquels il réclamait la démission du président Xi Jinping en raison de sa réponse à l'épidémie causée par le nouveau coronavirus, selon des militants des droits humains.
Source: KEYSTONE/AP/Mark Schiefelbein

Des experts de l'ONU ont exprimé lundi «leur profonde préoccupation» quant au sort de trois militants des droits humsian chinois. Ils ont «disparus» depuis leur arrestation par les autorités de Pékin en décembre 2019.

Ding Jiaxi, un avocat radié du barreau, militant anti-corruption et partisan de réformes politiques, Zhang Zhongshun et Dai Zhenya ont été arrêtés et «assignés à résidence dans un lieu désigné» après une réunion privée organisée en décembre à Xiamen (est), selon ces experts.

«Neuf autres défenseurs des droits humains qui ont participé à la réunion ont aussi été convoqués pour interrogatoire ou arrêtés», affirment-ils dans un communiqué.

Familles maintenues dans l'ignorance

Au moins sept personnes ont été relâchées après avoir été arrêtées et interrogées dans le cadre de cette opération, selon l'association China Human Rights Defenders (CHRD), dont le siège est à Washington.

«Il est malheureusement devenu courant que les autorités chinoises fournissent une information limitée ou contradictoire sur les victimes et les accusations les visant. Les familles sont maintenues dans l'ignorance du sort de leurs proches», ajoutent les experts, parmi lesquels le Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'Homme, Michel Forst.

Incompatible avec le droit

L'assignation à résidence dans un lieu désigné est une forme de détention extrajudiciaire secrète pouvant durer jusqu'à six mois, souvent utilisée contre les dissidents politiques et les militants des droits humains.

Elle «n'est pas compatible avec le droit international» et constitue «une violation grave et flagrante des droits humains», estiment les experts onusiens.

Torture et coercition

Dans la plus grande opacité, les détenus sont ainsi particulièrement vulnérables à la torture et à la coercition, affirment plusieurs associations de défense des libertés fondamentales.

Xu Zhiyong, un autre participant à la réunion de Xiamen, est détenu depuis le 15 février, après la publication en ligne d'une série d'articles dans lesquels il réclamait la démission du président Xi Jinping en raison de sa réponse à l'épidémie causée par le nouveau coronavirus, selon des militants des droits humains. Il a été accusé de subversion.

Le PCC au pouvoir ne tolère aucune menace à son autorité. Il a mené plusieurs campagnes d'arrestations contre des dissidents potentiels depuis l'arrivée de Xi Jinping au pouvoir fin 2012.

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