PrésidentielleInterview, terrain, débat: Harris et Trump passent à la vitesse supérieure
ATS
28.8.2024 - 17:56
Auréolée de son investiture triomphale à Chicago, Kamala Harris entame une nouvelle phase de sa campagne, à dix semaines d'une présidentielle qui s'annonce toujours très serrée. Son rival Donald Trump écume comme elle les Etats stratégiques.
Keystone-SDA
28.08.2024, 17:56
28.08.2024, 19:12
ATS
La vice-présidente démocrate, candidate face à l'ancien président républicain, sera mercredi et jeudi en campagne en Géorgie, l'un des sept «Etats bascules» où le scrutin du 5 novembre s'annonce particulièrement disputé.
Elle sillonnera en bus des zones rurales de cet Etat du sud, que le président Joe Biden avait gagné à l'arrachée.
«Nous avons fait basculer la Géorgie du côté démocrate pour la première fois en trois décennies en 2020 et nous mettons les moyens pour gagner à nouveau en 2024», a déclaré l'équipe de campagne de Kamala Harris.
1ère interview de candidate
C'est aussi en Géorgie que la démocrate de 59 ans accordera jeudi sa première interview de candidate, sur CNN, et en compagnie de son colistier, le gouverneur du Minnesota Tim Walz.
Un proche conseiller de son adversaire républicain, Jason Miller, a reproché jeudi à Kamala Harris d'utiliser Tim Walz comme «bouclier humain», dans un entretien avec la chaîne Newsmax, l'une des préférées de la droite radicale.
L'entretien avec la journaliste Dana Bash sera diffusé à 21h00 locale (01H00 GMT vendredi), a précisé CNN.
La vice-présidente, qui garde le souvenir cuisant d'une interview ratée en début de mandat sur le sujet de l'immigration, faisait face à une pression grandissante pour répondre aux questions d'un grand média américain.
Depuis son entrée fracassante en campagne, suite au sidérant retrait de Joe Biden le 21 juillet, elle s'est contentée d'échanges très brefs avec les journalistes ou de rencontres avec des influenceurs.
L'interview sur CNN, qui doit être suivie le 10 septembre d'un débat très attendu avec Donald Trump sur ABC, montre que cette campagne présidentielle hors normes aborde une nouvelle phase.
L'ex-président républicain a assuré mardi qu'un «accord «avait été trouvé sur les modalités techniques du débat, deux jours après avoir menacé de ne pas y participer, ce que le camp Harris n'a pas confirmé.
«Etats bascules»
Kamala Harris a pris un certain élan dans les sondages et sort tout juste d'une convention d'investiture démocrate proprement triomphale à Chicago.
Mais la course reste extrêmement serrée, en particulier dans les fameux «Etats bascules» sur lesquels les deux candidats concentrent désormais leurs efforts.
Donald Trump, qui était lundi dans le Michigan, y retourne jeudi avant d'aller aussi dans le Wisconsin. Il mettra le cap vendredi sur la Pennsylvanie.
Sa rivale a un programme très ressemblant, puisqu'elle sera à son tour dans le Michigan et en Pennsylvanie lundi 2 septembre, jour de la Fête du travail aux Etats-Unis.
«Trumpistes» mobilisés
Le républicain de 78 ans peut compter sur une base très stable, et encore plus fervente depuis qu'il a été victime d'une tentative d'assassinat le 13 juillet.
Les nombreuses procédures judiciaires qui pèsent sur lui n'y changent rien, voire mobilisent davantage des «trumpistes» persuadés que leur candidat est victime, comme il l'a encore répété mardi, d'une «chasse aux sorcières».
Sondages favorables à Harris, mais
Le site FiveThirtyEight, qui agrège plusieurs sondages, crédite la vice-présidente de 3,5 points d'avance sur son rival républicain. Cela ne lui garantit en rien de remporter la majorité des voix des grands électeurs.
Le milliardaire républicain multiplie les attaques contre la personnalité de sa rivale, qu'il qualifie de «pas très intelligente», et contre son bilan.
«Il y a cinq semaines encore (...) elle était considérée comme une vice-présidente lamentable», a lancé Donald Trump lors d'une interview diffusée mardi avec Dr Phil, ancienne star de la télévision américaine.
L'équipe de campagne de Kamala Harris a pour sa part diffusé une vidéo attaquant le «Projet 2025», un programme de gouvernement très conservateur élaboré par des proches de Donald Trump. L'ancien président veut avoir «un contrôle total» du pays, avertit d'une voix grave le narrateur du clip.