OccupationIsraël accusé d'être la cause principale du conflit avec les Palestiniens
ATS
7.6.2022 - 14:20
L'occupation de territoires palestiniens par Israël et la discrimination envers la population palestinienne sont «les causes principales» des tensions récurrentes et de l'instabilité, estime une commission d'enquête mandatée par le Conseil des droits de l'homme.
07.06.2022, 14:20
07.06.2022, 14:40
ATS
«Les conclusions et recommandations liées aux causes profondes (de ce conflit, ndlr) pointent dans leur immense majorité vers Israël, ce que nous analysons comme un indicateur de la nature asymétrique du conflit et la réalité d'un Etat qui en occupe un autre», écrit la présidente de cette commission, Navi Pillay, ancienne Haute-Commissaire aux droits de l'homme.
«Mettre fin à l'occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences», peut-on lire dans ce premier rapport rédigé par cette commission.
«Ce qui est devenu une situation d'occupation perpétuelle a été cité par des parties prenantes palestiniennes comme israéliennes comme l'une des racines des tensions récurrentes, de l'instabilité et du prolongement d'un conflit aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-est que en Israël», poursuit le rapport.
Il précise que le document a été soumis avant publication aux autorités palestiniennes comme israéliennes. Ces dernières n'ont pas donné suite. L'ambassadrice israélienne auprès de l'ONU, Meirav Eilon Shahar, avait toutefois accusé en février Navi Pillay d'être partiale et la commission de chercher à «diaboliser Israël».
Manifestation
En outre, une vingtaine d'étudiants et de réservistes de l'armée israélienne ont manifesté mardi devant le siège des Nations Unies contre la publication du rapport. Certains d'entre eux s'étaient déguisés en membres du mouvement armé palestinien Hamas, le visage dissimulé par des cagoules noires et portant des treillis militaires.
«Nous tuons des civils et l'ONU nous protège», ont-ils scandé, alors que d'autres portaient des masques à l'effigie du dirigeant du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar.
La présidente de l'ONG israélienne Shurat Hadin organisant le rassemblement, Nitsana Darshan-Leitner, a dénoncé «une chasse aux sorcières contre Israël». Elle dénonce le Conseil des droits de l'homme, dont la 50e session s'ouvrira lundi prochain à Genève, comme étant «l'organisme le plus antisémite du monde.»