199 personnes captivesIsraël-Hamas: ce que l'on sait sur la crise des otages
ATS
16.10.2023 - 11:12
Selon Israël, 199 Israéliens, étrangers et binationaux, se trouvent aux mains du Hamas après les attaques le 7 octobre. Voici ce que l'on sait de ces otages et des efforts en cours pour leur libération.
16.10.2023, 11:12
ATS
Quelles sont les preuves de vie?
Après une semaine de flou, le temps d'identifier les corps retrouvés sur les lieux des attaques du mouvement islamiste palestinien, le gouvernement a recensé un total de 199 otages, civils et soldats, actualisant un bilan qui faisait auparavant état de 126 captifs aux mains du Hamas.
Parmi ces otages, vivants ou morts, se trouvent des soldats israéliens, des femmes, des enfants, des personnes âgées, des travailleurs étrangers et des binationaux d'au moins quinze nationalités différentes, dont 13 Français.
Les preuves d'enlèvement viennent soit d'images tournées et diffusées par le Hamas au moment des rapts le 7 octobre, soit de l'exploitation de données de renseignement, comme le bornage des téléphones.
Selon le Hamas, qui a menacé d'exécution en cas de frappes sur des civils, 22 otages sont déjà morts dans des bombardements israéliens, sans que ce nombre ne soit vérifiable.
Israël a reconnu avoir déjà retrouvé dans la bande de Gaza des «cadavres» d'otages lors d'incursions dans le territoire palestinien.
Comment Israël opère?
C'est le renseignement militaire, et le général Nitzan Alon en particulier, qui est à la tête de ce volet pour lequel l'armée dit déployer des «efforts colossaux».
Dans une forme inédite et hybride, une plateforme de «milliers de volontaires», mêlant des experts de la société civile et des réservistes de la célèbre unité de renseignement 8200, aident au sein d'un QG commun au recensement et à la localisation des otages.
Les familles se sont, elles, regroupées dans un «Forum pour les familles des otages et disparus» et mobilise ses propres ressources, y compris diplomatiques.
Un référent pour les familles a été désigné dès lundi, Gal Hirsch, un général déchu embourbé dans une affaire de corruption, dont la nomination a été décriée par plusieurs commentateurs.
Un négociateur du FBI est également sur place, selon l'administration américaine alors que plusieurs citoyens américains se trouvent parmi les otages.
Une unité d'élite de l'armée israélienne est considérée comme la plus à même d'intervenir pour un scénario d'extraction: la Sayeret Matkal, unité d'élite du renseignement chargée entre autres du sauvetage d'otages hors frontières, équivalent du GIGN français.
La difficulté principale reste, en plein chaos des bombardements, de localiser ces otages, sachant que le Hamas est connu pour fonctionner en un système de sous-cellules très décentralisées et reconnaît lui-même ne pas avoir en main tous les kidnappés.
Canaux de discussions internationaux?
Aucun canal officiel n'a été rendu public à ce stade.
Le scénario le plus évoqué est celui d'une libération d'otages contre l'acheminement de l'aide d'urgence à la survie des habitants de la bande de Gaza, enfermés dans le territoire bombardé et menacé d'invasion.
Outre une probable médiation égyptienne ou qatarie, les négociateurs historiques entre Israël et le Hamas, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé discuter avec le mouvement islamiste palestinien.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) affirme aussi dialoguer avec le Hamas et est en contact avec les familles des otages.
«En tant qu'intermédiaire neutre, nous sommes prêts à effectuer des visites humanitaires, à faciliter la communication entre les otages et les membres de leur famille, et à faciliter toute éventuelle libération», a indiqué le directeur régional du CICR pour la région Proche et Moyen-Orient.