«Haute trahison» Kiev a arrêté un haut responsable du renseignement

ATS

12.2.2025 - 13:46

Les services de renseignements ukrainiens (SBU) ont dit mercredi avoir arrêté un haut gradé dans leurs propres rangs. Celui-ci est accusé d'avoir travaillé et transmis des informations à Moscou, en pleine guerre contre la Russie.

Le SBU a déclaré avoir documenté plus de 14 cas d'activités illégales de la part de l'accusé. Photo: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprime lors d'une conférence de presse à Kiev, le 10 février 2025.
Le SBU a déclaré avoir documenté plus de 14 cas d'activités illégales de la part de l'accusé. Photo: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprime lors d'une conférence de presse à Kiev, le 10 février 2025.
AFP

ATS

«Il s'est avéré que le chef d'état-major du Centre antiterroriste du SBU travaillait pour l'ennemi», ont indiqué les services ukrainiens dans un communiqué publié sur Telegram, évoquant une opération «extrêmement complexe» pour démasquer cet agent présumé.

Dans une vidéo jointe au communiqué, Vassyl Maliouk, chef du SBU, a précisé que le suspect, qui n'a pas été nommé, était poursuivi pour «haute trahison», un crime passible de très lourdes peines de prison.

Le SBU a déclaré avoir documenté plus de 14 cas d'activités illégales de la part de l'accusé.

Selon M. Maliouk, il occupait ce poste au sein des services de renseignement ukrainiens depuis 2016, lorsque la Russie soutenait des séparatistes combattant Kiev dans l'est de l'Ukraine.

«L'auto-purification du SBU se poursuit. Peu importe les efforts de l'ennemi pour infiltrer nos rangs (...) il n'y parviendra pas», a déclaré Vassyl Maliouk.

La Russie a longtemps été réputée pour avoir des agents dans l'armée et l'appareil sécuritaire ukrainiens, même si la résistance de l'Ukraine à l'attaque russe et l'échec de l'offensive sur Kiev, au printemps 2022, ont montré les limites des services secrets de Moscou.

Kiev a néanmoins accusé des centaines de personnes de collaborer avec la Russie depuis son invasion en février 2022, notamment des personnes suspectées de transmettre des informations militaires à l'armée russe.