Contre-offensive Kiev affirme avoir repris sept villages aux forces russes

ATS

12.6.2023 - 23:00

Le gouvernement ukrainien a affirmé lundi avoir repris depuis ce week-end sept villages aux forces russes dans le Sud et l'Est du pays, dans le cadre de son offensive.

«La superficie du territoire repassé sous notre contrôle s'élève à 90 kilomètres carrés», a assuré Mme Malyar.
«La superficie du territoire repassé sous notre contrôle s'élève à 90 kilomètres carrés», a assuré Mme Malyar.
KEYSTONE/AP/LIBKOS

Keystone-SDA

«Sept villages ont été libérés», a annoncé la vice-ministre de la Défense Ganna Malyar sur le réseau social Telegram, évoquant notamment plusieurs localités reprises dans la région de Zaporijja.

Ganna Malyar a précisé que les villages de Lobkovo, Levadne et Novodarivka, près de Zaporijja, avaient été repris, ainsi que le village de Storozheve, dans le sud de la région de Donetsk.

«La superficie du territoire repassé sous notre contrôle s'élève à 90 kilomètres carrés», a assuré Mme Malyar.

Lundi après-midi, l'armée ukrainienne a également affirmé avoir progressé dans la région de Bakhmout.

Contradictions

«Les troupes ukrainiennes ont avancé de 250 à 700 mètres dans la direction de Bakhmout», a indiqué le ministère de la Défense.

Moscou a pour sa part affirmé avoir repoussé les attaques ukrainiennes dans la région de Donetsk, près de Velyka Novosilka ainsi que près du village de Levadne, proche de Zaporijja.

Ces affirmations de Moscou et de Kiev n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.

«Les forces ukrainiennes ont fait des avancées visuellement vérifiées dans l'Ouest de la province de Donetsk et dans l'Ouest de l'oblast de Zaporijja, que les sources russes ont confirmées mais qu'elles ont cherché à minimiser», a pour sa part indiqué l'Institute for the study of war (ISW), un groupe de réflexion américain.

Contre-offensive

La contre-offensive des forces ukrainiennes devrait durer «plusieurs semaines, voire mois», a déclaré lundi le président français Emmanuel Macron. «La contre-offensive ukrainienne a démarré depuis plusieurs jours», a-t-il dit au côté du chancelier allemand Olaf Scholz et du président polonais Andrzej Duda à l'Elysée.

«Elle a vocation à se déployer sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois», a ajouté le président français qui réunit les dirigeants allemands et polonais au format du Triangle de Weimar, plateforme de réunions régulières au sommet entre les trois pays.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé samedi que des «actions de contre-offensive et défensives» avaient lieu en Ukraine, sans préciser s'il s'agissait de la grande contre-offensive préparée depuis plusieurs semaines.

«Nous souhaitons» que cette contre-offensive soit «la plus victorieuse possible pour pouvoir ensuite déclencher une phase de négociation dans de bonnes conditions», a encore souligné le président français.

Aussi longtemps que nécessaire

Emmanuel Macron a également confirmé que la France allait continuer à «intensifier» son aide militaire à l'Ukraine.

«Nous avons intensifié les livraisons d'armes et de munitions, de véhicules blindés, de soutien aussi logistique», a-t-il rappelé, précisant également que de la maintenance était apportée aux matériels endommagés dans les combats.

«Nous continuerons conformément au calendrier que j'ai donné (au président Zelensky) dans les prochains jours et les prochaines semaines», a ajouté le chef de l'Etat.

Le chancelier Scholz a également souligné que l'Ukraine serait «soutenue aussi longtemps que nécessaire» en chars, artillerie mais aussi défense antiaérienne.

«Echec stratégique»

«La guerre d'agression menée par la Russie est d'ores et déjà un échec stratégique et géopolitique pour l'agresseur», a martelé le président Macron.

Le président Duda a insisté de son côté sur la nécessité d'envoyer un «signal clair d'une perspective claire» d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan au prochain sommet de l'Alliance les 11 et 12 juillet à Vilnius (Lituanie)

Il faut qu'un «feu vert» soit donné à l'Ukraine, a-t-il souligné, sans toutefois aller jusqu'à parler d'une adhésion immédiate, très improbable aussi longtemps que le pays sera en guerre en raison des risques d'extension du conflit aux pays membres de l'Alliance.

En attendant cette entrée dans l'Otan, le président Macron avait proposé le 31 mai à Bratislava d'apporter des garanties de sécurité «tangibles» à l'Ukraine afin de dissuader la Russie de renouveler une telle agression. «On les négocie au plus haut niveau», a relevé le président Duda.