40'000 personnes affectéesKrach éclair et fortune envolée : Javier Milei en pleine tourmente !
Barman Nicolas
18.2.2025
Un krash fulgurant, des millions envolés et une présidence éclaboussée : Javier Milei se retrouve en pleine tourmente après avoir relayé une cryptomonnaie qui s'est effondrée en quelques heures. Alors que des milliers d'investisseurs crient à l'escroquerie, la justice s'en mêle et l'opposition réclame des comptes.
Après avoir mis en avant une cryptomonnaie qui s’est brutalement effondrée le président argentin Javier Milei traverse une crise politique majeure. (Archives)
KEYSTONE
Nicolas Barman
18.02.2025, 14:16
18.02.2025, 14:24
Barman Nicolas
La semaine dernière, Javier Milei a mis en avant sur X le lancement du $LIBRA, un memecoin basé sur la blockchain Solana.
Présenté comme un outil pour soutenir les petites entreprises argentines, le jeton a rapidement suscité l'engouement, atteignant une capitalisation de 4,5 milliards de dollars avant de s'effondrer de 89 % en quelques heures.
À peine trois jours après ce premier scandale, Milei a étonnamment refait la même erreur : lundi après-midi, il avait retweeté un tutoriel pour acheter du $LIBRA, ce qui a fait doubler le prix de la crypto, puis s'effondrer une nouvelle fois en quelques minutes.
Siendo una figura pública sabes que cualquier cosa que postees tiene repercusiones. El daño está hecho y miles de personas probablemente perdieron miles de dólares en un rug-pull del que vos participaste. pic.twitter.com/vt0hGxg9Bv
«Aux sales rats de la caste politique qui veulent profiter de cette situation...»
Face aux accusations, Milei s'est défendu lundi soir sur la chaîne TN. « Je n'ai pas recommandé, je n'ai pas promu, j'ai seulement diffusé », a-t-il affirmé, rejetant toute responsabilité dans la chute brutale du jeton.
Sur le réseau social X, Milei avait tenté tant bien que mal de se justifier.
«Il y a quelques heures, j’ai posté un tweet, comme je l’ai fait tant d’autres fois, en soutien à une prétendue entreprise privée avec laquelle je n’ai évidemment aucun lien. Je n’étais pas au courant des détails du projet et après en avoir pris connaissance, j’ai décidé de ne plus continuer à en parler (c’est pourquoi j’ai supprimé le tweet).»
«Aux sales rats de la caste politique qui veulent profiter de cette situation pour faire du mal, je veux dire que chaque jour ils confirment à quel point les politiciens sont ignobles, et ils augmentent notre conviction de leur botter le cul. »
Malgré ce démenti, l'opposition péroniste a qualifié l'affaire de «crypto-arnaque» et envisage de lancer une procédure pouvant mener à une destitution.
Toutefois, une telle issue semble improbable, nécessitant une majorité des deux tiers à la Chambre des députés, un seuil inatteignable selon les analystes.
4 milliards de dollars et 40'000 personnes affectées
Plus de cent plaintes ont déjà été déposées en Argentine, certaines évoquant des pertes s'élevant à 4 milliards de dollars et affectant plus de 40'000 personnes.
Une juge fédérale et un procureur ont été saisis pour centraliser les investigations, tandis qu'un cabinet d'avocats a déposé une demande d'enquête auprès du ministère américain de la Justice, pointant une «fraude massive» ayant impacté des investisseurs aux États-Unis.
Une enquête distincte a également été ouverte pour examiner les conditions du lancement du $LIBRA et identifier les acteurs impliqués.
Un impact politique incertain
Sur le plan politique, Milei reconnaît avoir pris «une gifle» avec cet épisode, mais minimise les répercussions. « J'ai appris une leçon : à l'avenir, je devrai élever les murs autour de moi », a-t-il déclaré, laissant entendre qu'il sera plus prudent quant aux projets qu'il soutient publiquement.
Si la procédure de destitution semble peu probable, l'affaire pourrait entacher son image. « La société continue de le soutenir sur sa priorité principale : la lutte contre l'inflation », souligne le politologue Carlos Germano. Toutefois, cette crise expose une faille dans sa crédibilité et suscite des doutes sur sa gestion.
Signe d'une nervosité accrue, la Bourse de Buenos Aires a chuté de 5,58 % lundi, certaines actions perdant jusqu'à 8 % de leur valeur. Alors que Milei s'apprête à se rendre aux États-Unis pour assister à la CPAC à Washington, son agenda exact reste incertain. Une chose est sûre : la polémique $LIBRA risque de le suivre encore longtemps.
Certains aspects de cet article ont été élaborés avec l’aide d’une intelligence artificielle.