Tournée par les assaillants L'EI diffuse une vidéo de l'attaque de la salle de concert à Moscou

ATS

24.3.2024 - 03:58

Une vidéo apparemment tournée par les assaillants de la salle de concert près de Moscou a été diffusée sur des comptes de réseaux sociaux utilisés par l'EI. Selon le Kremlin, les quatre auteurs présumés de l'attaque, arrêtés, se dirigeaient vers l'Ukraine.

L'attentat, revendiqué par l'EI, a fait au moins 133 morts dans la salle de concert Crocus City Hall de Krasnogorsk, au nord-ouest de la capitale russe.
L'attentat, revendiqué par l'EI, a fait au moins 133 morts dans la salle de concert Crocus City Hall de Krasnogorsk, au nord-ouest de la capitale russe.
ATS

Keystone-SDA

Cette vidéo, repérée par le groupe Site, spécialisé dans la recherche antiterroriste, dure une minute et 31 secondes. Elle montre plusieurs individus aux visages floutés et aux voix brouillées, armés de fusils d'assaut et de couteaux, dans ce qui semble être le hall de la salle de concert Crocus City Hall de Krasnogorsk.

Les assaillants tirent plusieurs rafales, de nombreux corps inertes jonchent le sol et on aperçoit un début d'incendie en arrière-plan. Cette vidéo est apparue sur un compte Telegram considéré, selon Site, comme appartenant à Amaq, l'organe de communication de l'EI.

L'attentat, revendiqué par l'EI dès vendredi soir, a fait au moins 133 morts. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière revendiquée par le groupe djihadiste sur le sol européen.

«Citoyens étrangers»

Dénonçant un acte «terroriste barbare», le président russe Vladimir Poutine a, dans une allocution télévisée samedi, promis de châtier les coupables. Il a annoncé que «les quatre auteurs» de l'attentat avaient été arrêtés, «alors qu'ils se dirigeaient vers l'Ukraine», sans mentionner la revendication de l'EI.

Le Kremlin avait annoncé plus tôt «l'arrestation de 11 personnes, dont quatre terroristes impliqués dans l'attentat». Ces quatre «citoyens étrangers» ont été capturés dans la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine et du Bélarus, selon les autorités. Kiev a fermement nié toute implication.

La cheffe du média public RT, Margarita Simonian, a publié des vidéos censées montrer des confessions de deux suspects durant leurs interrogatoires, dans lesquelles ils ne nomment pas de commanditaire. L'AFP n'est pas en mesure de confirmer leur véracité.

Les recherches dans les décombres du bâtiment ravagé par les flammes et dont le toit s'est partiellement écroulé se poursuivent et pourraient prendre des jours. Des équipements lourds sont arrivés sur place samedi soir pour démanteler les structures endommagées et évacuer les débris, a indiqué le ministère russe des situations d'urgence.