Etats-Unis L'EI et la Corée du Nord sont des menaces

ATS

29.1.2019 - 17:18

Le chef du renseignement américain Dan Coats a remis un rapport au Congrès consacré aux menaces auxquelles peuvent faire face les Etats-Unis (archives).
Le chef du renseignement américain Dan Coats a remis un rapport au Congrès consacré aux menaces auxquelles peuvent faire face les Etats-Unis (archives).
Source: KEYSTONE/AP/ALEX BRANDON

Le groupe djihadiste Etat islamique (EI), que Donald Trump estime vaincu, compte encore des «milliers» de combattants, a affirmé mardi le chef du renseignement américain. Il a également jugé «peu probable» une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne.

L'EI «contrôle encore des milliers de combattants en Irak et en Syrie», a indiqué Dan Coats dans un rapport remis au Congrès et consacré aux menaces auxquelles peuvent faire face les Etats-Unis. Le groupe «conserve huit branches, plus d'une dizaine de réseaux et des milliers de partisans dispersés à travers le monde malgré des pertes significatives en termes de dirigeants et de territoires», a-t-il ajouté.

Le président Trump avait annoncé à la surprise générale, avant Noël, qu'il comptait retirer les quelque 2000 soldats américains déployés dans le nord de la Syrie. Il s'agit essentiellement de forces spéciales présentes pour combattre le groupe Etat islamique et entraîner les forces locales dans les zones reprises aux djihadistes.

L'EI a «pratiquement disparu»?

M. Trump estime que l'EI a «pratiquement disparu». Les troupes américaines doivent rentrer «à la maison afin de retrouver leurs familles, tout en combattant ce qu'il reste de l'EI».

Si son «califat» autoproclamé en 2014 s'est désagrégé face à de multiples offensives, l'organisation djihadiste conserve quelques réduits. Elle reste capable de mener des attentats meurtriers en Syrie et à travers le monde.

Armes nucléaires en Corée du Nord

Dan Coats s'est également prononcé sur le dossier nord-coréen. Il a jugé «peu probable» que la Corée du Nord, malgré ses promesses de «dénucléarisation complète» et les espoirs de Donald Trump, «abandonne toutes ses armes nucléaires et ses capacités de production» .

Malgré la suspension des essais nucléaires et balistiques «depuis plus d'un an» et «le démantèlement réversible de certaines parties des infrastructures liées aux armes de destruction massive», «nous continuons à observer des activités non compatibles avec une dénucléarisation totale», a-t-il ajouté.

Dénucléarisation totale impossible?

Selon Dan Coats, Pyongyang «cherche pour autant à négocier des mesures de dénucléarisation partielle pour obtenir des concessions-clés de la part des Etats-Unis et de la communauté internationale», mais «les dirigeants nord-coréens voient les armes nucléaires comme indispensables à la survie du régime».

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a dit, lors du premier sommet historique avec le président américain Donald Trump en juin à Singapour, vouloir oeuvrer à la «dénucléarisation complète de la péninsule coréenne».

Mais le renseignement américain reconnaît que cette formulation incluait par le passé l'exigence que les Etats-Unis mettent fin à leurs déploiements et exercices militaires dans la région. Elle est donc bien loin de la «dénucléarisation totale et entièrement vérifiée de la Corée du Nord» que réclame l'administration Trump.

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