Brésil L'ex-président Lula reste en prison

ATS

26.6.2019 - 01:13

Luiz Inácio Lula da Silva purge une peine de huit et dix mois de prison pour corruption passive et blanchiment d'argent (archives).
Luiz Inácio Lula da Silva purge une peine de huit et dix mois de prison pour corruption passive et blanchiment d'argent (archives).
Source: KEYSTONE/AP/LEO CORREA

La cour suprême du Brésil a rejeté mardi deux demandes de libération de l'ex-président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, emprisonné depuis plus d'un an pour corruption. La première, qui avait peu de chances d'aboutir, a été rejetée par quatre juges contre un.

Dans la foulée, les magistrats étaient appelés à se prononcer sur l'impartialité de l'ancien juge anticorruption Sergio Moro, qui avait condamné Lula en première instance et est devenu ensuite ministre de la justice. Ils ont refusé l'autre demande de libération de Lula.

Les juges ont tranché sur le score serré de 3 voix contre 2 en défaveur de Lula, 73 ans. Ils ont décidé de repousser au second semestre l'examen de la conduite de Sergio Moro et privé le chef historique de la gauche brésilienne d'une liberté provisoire d'ici là.

Une «conspiration», selon Lula

La défense de Lula avait déposé ce recours en arguant que le juge ne pouvait être impartial alors qu'il est ensuite devenu le ministre de Jair Bolsonaro, candidat d'extrême droite élu à la présidentielle d'octobre 2018 après la disqualification de Lula, envoyé en prison.

Lula purge depuis avril 2018 une peine de 8 ans et 10 mois de prison pour corruption passive et blanchiment d'argent, à Curitiba.

Il clame son innocence et affirme que l'ancien juge de l'affaire anticorruption «lavage express» a participé à une conspiration politique destinée à l'empêcher de se représenter à l'élection présidentielle, pour laquelle il était le favori des sondages.

Les révélations début juin sur de possibles contacts entre le juge Moro et les représentants du parquet pendant l'enquête «Lavage express» par le site d'investigation The Intercept Brasil ont renforcé les arguments de l'ancien président (2003-2010) sur une volonté présumée de lui nuire politiquement.

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