Migrations L'Italie ne veut pas du navire de Sea-Eye

ATS

4.4.2019 - 21:17

Le ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, participe à un G7 réunissant ses homologues à Paris.
Le ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, participe à un G7 réunissant ses homologues à Paris.
Source: KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON

L'Italie a écrit à l'Allemagne pour lui demander de «s'occuper du problème» d'un navire de l'ONG allemande Sea-Eye, a indiqué jeudi Matteo Salvini. L'embarcation fait route vers Lampedusa après avoir secouru des migrants au large de la Libye.

L'Italie a écrit au ministère allemand des Affaires étrangères, pour affirmer que «le bateau est de propriété allemande, avec un drapeau allemand, un équipage allemand», donc que «c'est un problème à eux, ils doivent le résoudre», a déclaré le ministre de l'Intérieur italien. Il s'exprimait en marge d'un G7 réunissant ses homologues à Paris.

Matteo Salvini a souligné avoir lui-même écrit au capitaine du navire pour lui spécifier qu'il «ne (le) laissera pas entrer dans les eaux territoriales italiennes». Le navire Alan Kurdi de l'ONG allemande Sea-Eye a secouru mercredi 64 migrants dont des femmes et des enfants qui avaient appelé à l'aide alors qu'ils se trouvaient sur une embarcation de fortune au large de la Libye. Il se dirige vers l'île italienne de Lampedusa.

Soutien du G7

M. Salvini a dénoncé, devant la presse, le rôle des ONG en Méditerranée. Il a affirmé avoir reçu le soutien de ses collègues français, allemand et britannique et de tout le G7 sur sa position.

«A ma grande satisfaction, je ne suis pas le seul à avoir des doutes sur les ONG en Méditerrannée. Ce n'est pas une position léghiste (de son parti) ou souverainiste. Mais je le répète, ne me le faites pas dire seulement à moi car je suis juge et partie. Demandez aux collègues français, allemand, britannique.»

De son côté, le ministre français Christophe Castaner s'est borné à évoquer «des désaccords notamment sur le débarquement de bateaux qui portent secours dans le port le plus proche». Toutefois, M. Castaner a dit avoir «réaffirmé au ministre italien la solidarité française sur l'accueil de réfugiés qui seraient présents sur ces bateaux».

«Ce n'est plus seulement un doute italien mais une certitude du G7 que le business de l'immigration clandestine se reconvertit économiquement en trafic de drogue et d'armes», a martelé M. Salvini. Il a assuré que «tous les collègues autour de la table l'ont certifié: les ONG sont un problème et elles aident les trafiquants d'êtres humains».

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