D'ici 2025 L'OMS veut mettre un terme à la malaria dans 25 pays

sn, ats

21.4.2021 - 16:04

21.4.2021 - 16:04

Davantage de pays s'approchent d'une élimination totale de la malaria. Mercredi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé à Genève une initiative pour arrêter la propagation au sein de 25 pays supplémentaires d'ici 2025. Le vaccin pilote est lui encourageant.

Parmi les armes à disposition de l'OMS, le vaccin pilote, utilisé dans trois pays et jugé «encourageant». Près d'1,8 million de doses ont été administrées depuis deux ans et plus de 640'000 enfants ont reçu au moins une d'entre elles.
Parmi les armes à disposition de l'OMS, le vaccin pilote, utilisé dans trois pays et jugé «encourageant». Près d'1,8 million de doses ont été administrées depuis deux ans et plus de 640'000 enfants ont reçu au moins une d'entre elles.
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Les succès ont «été difficilement obtenus et ont été observés seulement après des décennies d'action concertée», affirme le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, à 4 jours de la Journée mondiale contre la malaria. Sur 87 pays où la pathologie est observée, 46 ont fait face à moins de 10'000 cas en 2019. Contre 26 il y a une vingtaine d'années.

Fin 2020, près de 25 pays avaient même réussi à interrompre la propagation depuis au moins trois ans, dont une dizaine ont été déclarés libres de la malaria par l'OMS. Première raison de l'embellie, «l'engagement politique» qui se reflète dans un financement pendant des décennies dans un pays, même après les derniers cas de la pathologie, selon le directeur du programme mondial contre la malaria à l'OMS, Pedro Alonso.

La plupart des Etats qui éliminent la malaria s'appuient sur des systèmes de santé solides qui garantissent un accès à la prévention, au diagnostic et aux soins. Ils sont également accompagnés par de nombreux travailleurs de santé bénévoles dans les zones reculées.

Perturbations avec la pandémie

En 2017, l'OMS avait lancé une action pour soutenir 21 pays vers une élimination d'ici 2020. Parmi eux, huit ont réussi à n'être confrontés à aucun cas intérieur d'infection humaine. Désormais, l'organisation veut atteindre cette situation dans 25 nouveaux Etats d'ici 2025.

L'OMS avait mis en garde l'année dernière contre les effets de la pandémie et redouté que celle-ci ne provoque davantage de décès de la malaria que du coronavirus lui-même. De nombreux pays ont continué à garantir des soins face à cette pathologie et «le pire» a probablement été évité, selon l'organisation. Sans ces efforts, le nombre de décès en Afrique subsaharienne aurait pu doubler par rapport à 2018.

Pour autant, les perturbations liées à la pandémie subsistent dans les différents pays. Selon l'OMS, environ un tiers de ceux-ci ont fait face à des difficultés sur la prévention, le diagnostic et les soins face à la malaria depuis début janvier.

Elargissement du vaccin discutée

Les restrictions et les confinements ont affecté la distribution de matériel ou les campagnes de lutte contre la maladie. L'OMS appelle toutes les personnes qui pourraient avoir été infectées à se rendre dans un centre de santé.

Autre arme, le vaccin pilote, utilisé dans trois pays, est «encourageant», selon elle. Près d'1,8 million de doses ont été administrées depuis deux ans et plus de 640'000 enfants ont reçu au moins une d'entre elles. Dans une phase préliminaire lancée il y a plus de dix ans, le vaccin avait empêché quatre cas sur dix auprès des enfants de moins de deux ans.

La malaria affecte environ 230 millions de personnes dans le monde et provoque 400'000 décès prématurés chaque année, dont ceux de 265'000 enfants en Afrique. Les experts de l'OMS évalueront, «probablement en octobre», si la vaccination peut être élargie aux autres pays d'Afrique subsaharienne.

sn, ats