Birmanie - Bangladesh L'ONU a le feu vert pour distribuer de la nourriture à Rakhine

ATS

2.11.2017 - 12:38

L'ONU va pouvoir à nouveau accéder au nord de l'Etat birman de Rakhine, aux côtés des différentes entités de la Croix-Rouge, pour distribuer de la nourriture. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a obtenu le feu vert, a dit vendredi à Genève une porte-parole.

Il va devoir désormais dialoguer avec les autorités pour organiser la mise en oeuvre de cette assistance. "Nous n'avons pas encore de calendrier", a affirmé devant la presse une porte-parole du PAM. Le nombre de personnes qui seront aidées n'est pas encore connu.

Au Bangladesh, où sont arrivés de Rakhine plus de 600'000 Rohingyas musulmans en deux mois, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a lancé un centre de transit pour prendre en charge les plus vulnérables. Il a aussi réinstallé depuis mardi dernier vers un nouveau site lancé par le gouvernement 1700 réfugiés qui figuraient parmi les milliers bloqués récemment pendant plusieurs jours après avoir franchi la frontière.

Au total, 5000 personnes vont être déplacées du camp de Kutupalong vers cette zone qui fait partie des 3000 acres prévus pour ceux qui arrivent. De son côté, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) devrait pouvoir évaluer d'ici novembre l'étendue des enfants atteints de malnutrition sévère aiguë.

Investigations menées

Mais les seuils d'urgence sont dépassés, a affirmé une porte-parole. Le risque de maladies diarrhéiques "reste extrêmement élevé", a-t-elle ajouté. D'autant plus que seul un tiers environ de l'eau dans les camps est conforme aux standards de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 740'000 litres ont été apportés. La seconde partie d'une campagne de vaccination contre le choléra doit cibler la semaine prochaine environ 180'000 enfants de 1 à 5 ans.

De son côté, la mission d'établissement des faits sur les violences en Birmanie de l'ONU a achevé une visite à Cox's Bazar. "Nous sommes profondément perturbés" par les indications de meurtres, tortures ou violences sexuelles, dit son président Marzuki Darusman.

Les Rohingyas, que les trois membres de la mission ont entendus, ont souligné le caractère organisé des actions menées par les forces de sécurité birmanes contre leur minorité. Celles-ci ont abouti à des violations graves des droits humains envers des centaines de milliers de victimes. Cette mission n'a toujours pas accès au territoire birman.

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