UkraineL'ONU réclame l'arrêt des bombardements d'écoles
ATS
12.5.2022 - 19:26
L'ONU a réclamé jeudi l'arrêt des bombardements d'écoles en Ukraine en dénonçant dans le même temps leur utilisation à des fins militaires, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU convoquée à la demande de la France et du Mexique.
12.05.2022, 19:26
12.05.2022, 19:43
ATS
«Ces attaques (d'écoles) doivent cesser», a souligné un haut responsable du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), Omar Abdi. «Jusqu'à la semaine dernière, au moins 15 des 89 écoles – une sur six – soutenues par l'Unicef dans l'est de l'Ukraine avaient été endommagées ou détruites depuis le début de la guerre» le 24 février, a-t-il déploré.
«Des centaines d'écoles à travers le pays auraient été touchées par de l'artillerie lourde, des frappes aériennes et d'autres armes explosives dans des zones peuplées, tandis que d'autres écoles sont utilisées comme centres d'information, abris, centres d'approvisionnement ou à des fins militaires – avec un impact à long terme sur le retour des enfants à l'école», a aussi dénoncé Omar Abdi.
Lors du débat, le Mexique et la France ont rappelé que les attaques d'écoles étaient une violation flagrante du droit humanitaire. «L'armée russe continue de tuer des civils, y compris des enfants» et «le coût de la guerre» pour ces derniers «est terrible», a affirmé l'ambassadeur français à l'ONU, Nicolas de Rivière, en réclamant l'arrêt des hostilités.
«Accusations absurdes»
Son homologue russe, Vassily Nebenzia, a rejeté des «accusations absurdes» contre les forces armées russes. La Russie fournit une aide humanitaire aux enfants dans le Donbass (est de l'Ukraine), où depuis plus de huit ans, a-t-il affirmé, l'armée ukrainienne mène «une guerre civile contre son propre peuple». Manuel scolaire en mains, le diplomate russe a aussi dit que l'enseignement de l'Histoire aux enfants en Ukraine était biaisé.
L'ambassadeur ukrainien à l'ONU, Sergiy Kyslytsya, a demandé à l'ONU d'agir pour que des enfants séparés de leur famille puissent les retrouver. Il a une nouvelle fois accusé la Russie de poursuivre «ses enlèvements d'enfants ukrainiens». «Après avoir été transférés de force en Russie, ils sont illégalement adoptés par des citoyens russes», a affirmé le diplomate.
Responsable au département des Affaires humanitaires de l'ONU, Joyce Msuya, avait auparavant fait valoir que «les combats intenses causent d'immenses souffrances humaines» et que «les civils – en particulier les femmes et les enfants – en paient le prix le plus lourd».
Il est particulièrement nécessaire de soutenir «l'action contre les mines», a aussi dit cette responsable. «Le déminage est une priorité pour ouvrir l'espace humanitaire», a-t-elle précisé. «J'exhorte également les parties au conflit à supprimer tout obstacle à la circulation du personnel humanitaire afin d'assurer la poursuite de l'acheminement de l'aide vitale à travers l'Ukraine», a aussi indiqué Joyce Msuya.