Yémen L'ONU regrette le blocage des pourparlers sur un cessez-le-feu

ATS

5.5.2021 - 17:11

Keystone-SDA

L'ONU a regretté mercredi le manque d'avancées dans les pourparlers de paix pour tenter de mettre un terme à la guerre dévastatrice au Yémen. Le gouvernement et les rebelles ont mené récemment des tractations diplomatiques intenses dans le Golfe pour obtenir à un cessez-le-feu.

Un combattant fidèle au gouvernement, appuyé par l'Arabie saoudite, prend position lors de la lutte contre les miliciens houthis dans la province nord-est de Marib.
Un combattant fidèle au gouvernement, appuyé par l'Arabie saoudite, prend position lors de la lutte contre les miliciens houthis dans la province nord-est de Marib.
KEYSTONE

Les Nations unies tentent de parvenir à un cessez-le-feu entre le gouvernement, appuyé par l'Arabie saoudite, et les rebelles Houthis, soutenus par le rival iranien, qui sont en guerre depuis plus de six ans, causant le pire désastre humanitaire actuellement au monde selon l'ONU.

«Malheureusement, nous n'en sommes pas où nous le souhaiterions pour parvenir à un accord. Pendant ce temps, la guerre se poursuit sans relâche, causant d'immenses souffrances à la population civile», a déploré Martin Griffiths, envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, dans un communiqué.

«Je continuerai à dialoguer avec les parties au conflit et tous les acteurs impliqués (...) pour faire avancer les efforts de paix», a-t-il ajouté.

L'ONU a mis en oeuvre un plan pour un cessez-le-feu à l'échelle nationale, notamment à Marib où les Houthis mènent une offensive sanglante pour arracher ce dernier bastion du gouvernement dans le nord du pays qu'ils contrôlent par ailleurs largement. Martin Griffiths a conclu mercredi une série de réunions avec des protagonistes yéménites et des acteurs régionaux en Arabie saoudite et dans le sultanat d'Oman.

Le responsable onusien s'est notamment entretenu avec une délégation américaine dirigée par l'envoyé spécial pour le Yémen Tim Lenderking et le sénateur Chris Murphy cette semaine à Oman.

De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a discuté avec un responsable des rebelles à Mascate, capitale de ce sultanat.

Une délégation saoudienne et des responsables iraniens se sont même rencontrés à Bagdad début avril, les deux pays étant pourtant à couteaux tirés dans le Golfe.

Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, selon des ONG, et des millions de déplacés, et a entraîné la population au bord de la famine. Les deux tiers des environ 30 millions d'habitants dépendent de l'aide humanitaire.