Coronavirus L'équipe OMS part pour la Chine sans les autorisations nécessaires

ATS

5.1.2021 - 18:56

Tedros Adhanom Ghebreyesus s'est dit "très déçu" par l'absence des autorisations (archives).
Tedros Adhanom Ghebreyesus s'est dit "très déçu" par l'absence des autorisations (archives).
ATS

L'équipe de l'OMS chargée d'enquêter sur l'origine de la pandémie de Covid-19 en Chine est en route mais n'a pas reçu toutes les autorisations nécessaires. Le chef de l'agence de l'ONU s'est dit «très déçu».

«Aujourd'hui, nous avons appris que les responsables chinois n'ont pas encore finalisé les autorisations nécessaires à l'arrivée de l'équipe en Chine. Je suis très déçu de cette nouvelle, étant donné que deux membres avaient déjà commencé leur voyage», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus aux journalistes.

«Je suis très déçu de cette nouvelle, étant donné que deux membres avaient déjà commencé leur voyage et d'autres n'ont pas pu voyager à la dernière minute», a-t-il ajouté dans un très rare mouvement d'humeur à l'encontre de Pékin.

«J'ai été en contact avec de hauts fonctionnaires chinois et j'ai une fois de plus clairement indiqué que la mission est une priorité pour l'OMS et l'équipe internationale», a-t-il ajouté, se disant «impatient de lancer la mission le plus rapidement possible».

A ses côtés, le responsable des situations d'urgence sanitaire à l'OMS, Michael Ryan, a expliqué qu'il s'agissait d'une question de visas. «Nous espérons qu'il s'agit simplement d'un problème logistique et bureaucratique que nous pouvons résoudre rapidement», a-t-il dit, en expliquant que l'un des deux experts a dû rebrousser chemin tandis que l'autre attend dans un pays tiers.

Visite ultra-sensible

Un peu plus d'un an après la découverte des premiers cas dans la région chinoise de Wuhan, ces dix éminents scientifiques choisis par l'OMS, après un long processus de sélection, doivent se rendre en Chine pour tenter de remonter aux origines du virus afin de savoir comment il s'est transmis à l'homme.

Mais cette viste est ultra-sensible pour le régime chinois, soucieux d'écarter toute responsabilité dans l'épidémie qui a fait plus de 1,8 million de morts à la surface du globe.

Au point que la visite prend des allures de mission secrète. Ses dates n'avaient pas même été précisées. L'OMS a jusqu'à présent simplement évoqué «la première semaine de janvier».

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