VaccinsL'UE confrontée à des campagnes de «dénigrement» de Moscou et Pékin
ATS
28.4.2021 - 20:50
La Russie et la Chine se sont engagées dans des campagnes de «dénigrement» pour saper la confiance dans les vaccins approuvés par l'Union européenne afin de placer leurs propres vaccins. C'est ce qu'estime un rapport publié mercredi par l'unité de lutte contre la désinformation de la diplomatie européenne.
28.04.2021, 20:50
ATS
La «diplomatie du vaccin» menée par Moscou et Pékin «s'accompagne d'efforts de désinformation et de manipulation visant à saper la confiance dans les vaccins fabriqués en Occident, dans les institutions européennes et dans les stratégies de vaccination européennes», soutient ce rapport.
Moscou et Pékin «utilisent des médias contrôlés par l'État, des réseaux de médias proches du pouvoir et des médias sociaux, y compris les comptes de médias sociaux diplomatiques officiels, pour atteindre ces objectifs», dénoncent les auteurs du rapport. «Le compte Twitter officiel de Spoutnik V est ainsi utilisé», précisent-ils.
«Depuis le début de 2021, plus de cent nouveaux exemples de cas de désinformation imputables au Kremlin concernant la vaccination ont été ajoutés à la base de données EUvsDisinfo», écrit le rapport. Ces pratiques visent à «saper la confiance du public dans l'Agence européenne des médicaments et à mettre en doute ses procédures et son impartialité politique», affirme le rapport.
L'Agence européenne (EMA) a approuvé à ce jour quatre vaccins: PfizerBioNTech, AstraZeneca, Moderna et Johnson & Johnson.
«Diviser l'approche européenne»
«En instillant la méfiance envers l'Agence européenne des médicaments, les acteurs de la désinformation visent à saper et à diviser l'approche européenne commune visant à garantir l'approvisionnement en vaccins», affirment-ils.
L'objectif de ce rapport est de «montrer ce que nous voyons, de mettre en lumière des pratiques, de les documenter, afin de nous protéger», a-t-on expliqué de source européenne.
«Mais nous n'avons pas d'instrument magique pour les combattre», a-t-on reconnu. «Il n'est toutefois pas question de ne rien faire. L'UE doit développer des instruments qui imposent un coût à ces pratiques de désinformation».
«La question est que faut-il sanctionner? Le contenu, sa diffusion ? Où se trouve la ligne rouge? On doit évaluer la volonté de manipulation et il faut agir tout en sauvegardant la liberté d'expression. C'est plus facile à dire qu'à faire», a admis cette source.